Voilà un peu moins de deux ans que nous faisions connaissance avec le casting de Dix Pour Cent, incontestablement l’une des meilleures séries françaises de la décennie.
Alors qu’on ne l’attendait pas, la première saison de cette création originale de France 2 a bluffé tout le monde : les cinq millions de téléspectateurs ont fait exploser l’audimat, les guests se sont largement bousculés pour figurer dans le deuxième volet de la saga, et le très sérieux New York Times a encensé la petite production frenchie. Bref, une standing ovation à l’échelle internationale (merci Netflix) qui promet de réitérer avec cette seconde saison. On vous explique pourquoi.
Une idée de génie
Inviter des stars à jouer leur propre rôle, tout en faisant preuve d’auto-dérision était déjà en soi un coup de maître. Ajoutez-y un casting initial bien trempé, des héros retors et attachants et plusieurs réalisateurs qui insufflent une dynamique incroyable à l’ensemble. Voilà grosso modo l’équation de base de Dix Pour Cent. Si la saison 1 – emmenée par Cédric Klapisch, Lola Doillon et Antoine Garceau à la réalisation – était déjà ultra savoureuse, le second chapitre ne s’annonce pas moins croustillant. Klapisch et Doillon ont laissé la place à Jeanne Henry et Laurent Tirard (Garceau a signé pour un tour supplémentaire), tandis que du côté des guests, on s’est pressé au portillon. Cette saison mettra donc en scène les tribulations d’une Virginie Effira (mariée à Ramzy Bédia) volage, d’un Fabrice Lucchini encore plus grandiloquent et insupportable ou d’un Julien Doré encore plus exalté.
Une délicieuse satire des coulisses du cinéma
Dix Pour Cent emmène le spectateur de l’autre côté du rideau, et lui donne à voir l’envers du décor. Pour la petite histoire, le titre Dix Pour Cent fait référence à la part du montant de son cachet qu’un acteur reverse (en moyenne) à son agent. Concurrence, casting, coups bas et esbroufe, la série nous invite à voir les acteurs sous leur vrai jour – ou presque – et à pénétrer dans leur intimité, à coup de dialogues ciselés et sagaces. Ok, les scénarii sont parfois un peu tiré par les cheveux, mais ça n’en est que plus délicieux, et surtout, cela fonctionne parfaitement. Si les épisodes de la première saison avaient été construits à partir des personnalités choisies, ceux du second ont été écrits en amont afin d’éviter de devoir tout réécrire en cas de refus. Même si ces derniers ont dus être moins nombreux cette fois-ci. En effet, fascinés par le coup d’éclat des six premiers épisodes, nombreuses sont les personnalités à s’être bousculé pour figurer au casting : Isabelle Adjani, mais également Fabrice Lucchini, Guy Marchand ou encore Juliette Binoche font partie du casting. Il se murmure d’ailleurs que Catherine Deneuve est d’ores et déjà bookée pour la prochaine saison…
Une effusion de sentiments
A mi-chemin entre série comique et drame, Dix Pour Cent sait tantôt nous tenir en haleine et tantôt nous faire monter les larmes aux yeux. La saison augurale s’était achevée sur la banqueroute annoncée de l’agence. Coup de théâtre avec l’apparition d’un nouveau personnage, le beau et ténébreux Hicham Janowski (Assaâd Bouab) – ancien camarade de classe de la cinglante et touchante Andréa (Camille Cottin) –, qui va renflouer les caisses, emportant avec lui son lot de rebondissements. On attend également avec impatience les suites de l’intrigue familiale entre le machiavélique Mathias (Thibault de Montalembert) et sa fille, la pas si innocente Camille (Fanny Sidney). Ou encore l’histoire d’amour naissante entre le très fleur bleu Gabriel (Grégory Montel) et la révélation Sophia (Stéfi Celma)… Bref, vous l’aurez compris, les intrigues s’imbriquent, se suivent et ne se ressemblent pas, et chaque épisode recense son (joli) lot de surprises. Pour notre grand plaisir.
Dix Pour Cent, à partir du 19 avril à 20h50 sur France 2