Le maquillage permanent séduit de plus en plus de femmes en quête de praticité qui souhaitent avoir un regard intensifié, des sourcils structurés ou des lèvres joliment colorées dès le réveil. Mais avant de franchir le cap, mieux vaut s’informer : qui peut pratiquer cette technique ? Quels sont les signes d’un bon professionnel ? Quelles zones peut-on traiter et quels sont les risques ? Entre la promesse d’un gain de temps quotidien et d’éventuelles déconvenues, voici un guide complet pour faire un choix éclairé. Suivez-moi !
Rédaction : Alina Golovkova
Qui peut pratiquer le maquillage permanent ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le maquillage permanent n’est pas exclusivement réservé aux médecins ou dermatologues. Il est généralement réalisé par des dermographes spécialisés ayant suivi une formation en micropigmentation.
Toutefois, la réglementation varie d’un pays à l’autre. Au Luxembourg, l’exercice est encadré et requiert une formation certifiée en hygiène et sécurité.
- Green flag : un institut ou un professionnel affichant clairement ses certifications, utilisant du matériel stérilisé et proposant une consultation préalable détaillée.
- Red flag : un prestataire pratiquant dans des conditions d’hygiène douteuses, sans autorisation légale ni portfolio de réalisations.
Quelles zones du visage peut-on traiter ?
Le maquillage permanent permet de sublimer différentes parties du visage grâce à la micropigmentation.
- Les sourcils : technique du poil à poil ou de l’ombrage poudré pour un effet naturel ou plus sophistiqué.
- Les lèvres : effet « candy lips » pour une bouche légèrement teintée, ou pigmentation complète pour un effet rouge à lèvres longue durée.
- Les yeux : un trait d’eyeliner semi-permanent pour intensifier le regard, en version fine ou plus marquée.
Le maquillage permanent peut également être utilisé pour camoufler une cicatrice ou réaliser une densification capillaire pour celles souffrant de perte de cheveux localisée.
Quels sont les risques et complications possibles ?
Si la procédure est bien réalisée, les complications sont rares, mais elles existent.
- Mauvaise cicatrisation : certaines peaux réactives peuvent mal réagir, notamment en cas d’eczéma ou à tendance atopique.
- Erreur de teinte : une couleur mal choisie peut virer au fil du temps, tirant vers l’orange ou le bleu-gris.
- Asymétrie : un tracé mal exécuté peut déséquilibrer les traits du visage.
- Allergies ou infections: un test préalable sur une petite zone est recommandé, ainsi que le respect strict des règles d’hygiène.
Conseil : évitez le maquillage permanent en période de grossesse, d’allaitement ou si vous souffrez d’une maladie auto-immune, sauf avis médical.
Que faire si le résultat ne vous convient pas ?
Si la couleur est trop foncée, il est possible de l’atténuer grâce à des séances de détatouage au laser ou par une correction pigmentaire. Pour une asymétrie ou une erreur de tracé, des retouches peuvent être envisagées, mais certaines corrections nécessitent plusieurs mois.
Conseil : ne tentez jamais d’éclaircir ou d’enlever le maquillage permanent avec des produits abrasifs ou des gommages, au risque d’abîmer la peau et de provoquer des cicatrices.
Combien coûte le maquillage permanent au Luxembourg ?
Les tarifs varient en fonction de la zone traitée et de l’expérience du praticien.
- Sourcils : entre 350 et 600 euros selon la technique utilisée.
- Lèvres : de 400 à 700 euros pour une pigmentation complète.
- Eyeliner : environ 250 à 500 euros selon l’épaisseur et l’effet désiré.
Conseil: optez pour un professionnel reconnu, même si le tarif est plus élevé. Une correction coûte souvent plus cher qu’une prestation bien réalisée dès le départ.
Quelle est la meilleure saison pour passer à l’acte ?
L’automne et l’hiver sont les saisons idéales, car la peau est moins exposée aux UV, ce qui évite la décoloration prématurée des pigments et facilite la cicatrisation. Le printemps et l’été sont donc moins recommandés en raison de la chaleur, de la transpiration et des baignades qui peuvent altérer le résultat.
Conseil : planifiez votre séance à la rentrée ou en hiver.
À quel âge peut-on le faire ?
Il n’existe pas de limite d’âge stricte, mais la peau fixe mieux le pigment avant 50 ans. Après cet âge, il est préférable de choisir des teintes douces et adaptées à la maturité de la peau, pour éviter un résultat trop marqué et garder un effet naturel.
Conseil : si vous hésitez, commencez par une pigmentation légère qui pourra être intensifiée lors de la retouche.
Comment se déroule une séance ?
Une séance dure en moyenne 1h30 à 2h, en plusieurs étapes :
- Consultation préalable : discussion sur les attentes, analyse de la morphologie et choix de la teinte adaptée.
- Dessin préparatoire : tracé au crayon pour valider la forme finale. Application d’un anesthésiant local : afin de réduire l’inconfort. Pigmentation : insertion du pigment à l’aide d’une fine aiguille.
- Soin post-procédure : conseils pour une cicatrisation optimale (éviter l’eau, le maquillage et le soleil pendant quelques jours).
Le résultat final est visible après quatre semaines, une fois la peau totalement cicatrisée.
Quelle est la durée des résultats ?
Le maquillage permanent n’est pas définitif et s’atténue progressivement.
- Sourcils: 1 à 2 ans.
- Lèvres: 2 à 3 ans.
- Eyeliner : 2 à 4 ans.
La tenue dépend de plusieurs facteurs: type de peau, exposition au soleil, entretien et qualité du pigment utilisé.
Conseil : pour prolonger l’effet, hydratez régulièrement la zone pigmentée et appliquez une protection solaire SPF 50.
Le maquillage permanent est une solution pratique pour celles qui souhaitent sublimer leurs traits durablement. Mais il ne doit pas être pris à la légère : le choix du praticien, la technique utilisée et les soins post-traitement sont essentiels pour garantir le résultat recherché.
« J’ai toujours eu des lèvres assez pâles et je voulais leur donner un peu plus de couleur sans devoir les remaquiller plusieurs fois par jour. J’ai opté pour un maquillage permanent effet « candy lips », une teinte rosée très naturelle. Les premiers jours, mes lèvres étaient un peu gonflées et la couleur semblait trop intense, ce qui m’a un peu inquiétée. Mais après la cicatrisation, la teinte s’est adoucie et le rendu est parfaitement naturel. Aujourd’hui, mes lèvres ont l’air légèrement maquillées en permanence, comme après avoir appliqué un baume teinté. C’est subtil et j’en suis ravie ! »
TÉMOIGNAGE – IRIS M., 37 ANS
Article initialement publié dans le Femmes Magazine numéro 265 d’avril 2025.