Si elle a fait ses premières armes très jeune dans le patinage artistique, ce sont des secteurs très masculins que Nathalie Galampoix a embrassés, quand elle s’est lancée dans la vie professionnelle. 

Autant d’expériences qui ont forgé son caractère et ont valorisé sa détermination à toute épreuve. Avide de challenge, elle se frotte à présent à l’univers de la restauration avec Planet Pizza.

Comment passe-t-on du patinage artistique à la pizza?

C’est un sacré grand écart, oui! (rires). Difficile d’y répondre, mais je pense que c’est surtout par amour pour la compétition. C’est un moteur, je fonctionne au challenge, et je m’ennuie très vite.

Et pourquoi avoir choisi de créer une pizzeria?

Mes parents étaient d’ailleurs restaurateurs. Et la pizza est un produit qui me parle, mes origines italiennes, sans doute (sourire)

Quelles valeurs le sport de niveau vous a-t-il inculquées?

Plusieurs! Ne jamais rien lâcher, jamais. Le sport de haut niveau vous apprend la résistance à l’échec, à vous relever quand vous tombez Bien sûr, cette expérience m’a aussi enseigné la rigueur, le goût de l’effort, le travail. J’ai commencé très jeune, je me lève à 5h chaque matin depuis l’âge de six ans. Cela vous forge le caractère, incontestablement.

La restauration, métier d’homme?

Absolument pas. Bien sûr, il y a les horaires décalés, c’est un métier physique, mais je pense que, quel que soit le métier, il suffit de savoir ce que l’on veut. Il n’y a aucune raison qu’une femme ne réussisse pas. Cela demande simplement de l’organisation et de bien dispatcher son temps libre pour ce qui est essentiel. Les enfants, par exemple. Homme ou femme, ce n’est pas la question. C’est un faux problème, selon moi.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile dans votre parcours? Être une femme a-t-il été un frein?

J’ai exercé différents métiers, presque tous dans des univers très masculins, et j’ai dû faire face au regard des hommes. Malheureusement, il y a encore beaucoup de travail à faire. C’est certes une question de positionnement, mais je dois reconnaître que j’ai dû travailler deux fois plus qu’un homme, faire doublement mes preuves pour obtenir une promotion. C’est bien triste, hélas. Le chemin à parcourir est encore long pour espérer l’égalité hommes/femmes.

Où puisez-vous votre force?

En moi-même, d’abord. Dans mes croyances. Ma famille, mon entourage me transmettent également de l’énergie.

Avez-vous des rituels?

Arriver très tôt. J’ai besoin de visualiser ce qui m’attend avant de commencer ma journée.

Y a-t-il une personne qui vous inspire, avez-vous un modèle?

Je fais partie de la FFCEL, il y a donc de nombreuses femmes au parcours adorable autour de moi. A commencer par Christiane Wickler. Plus largement, toutes les personnes qui croient en leurs rêves et se battent pour y parvenir. Heureusement qu’il y a encore des gens comme cela!

Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui souhaitent se lancer dans l’aventure de l’entrepreunariat?

Le premier est de bien finaliser son projet. Ensuite, il est impératif d’être bien entourée et de partager ses idées. Et surtout, ne rien lâcher. C’est vrai que c’est important – et rassurant – que la famille et l’entourage adhèrent. Mais si on a foi en son projet, il faut suivre son intuition et foncer!

Planet Pizza, 23 rue Nicolas Martha, Luxembourg (Bonnevoie), www.planetpizza.lu