Ne demandez pas à la maison Cartier de rentrer dans le rang. Placée sous le signe de l’audace et de la fougue – à l’image de son animal-totem la panthère –, la dernière collection de la maison de haute joaillerie puise son inspiration dans le sol aride du désert et dans la plus sauvage des fleurs, le cactus. Éminemment solaire, Cactus vient d’être présentée à la presse à Luxembourg, qui fait partie des quelques boutiques privilégiées à posséder cette impertinente collection.
Si la maison avoue un amour passionnel pour les fleurs, hors de question de céder pour autant à la relative simplicité d’une rose. Il faut dire que Jeanne Toussaint a apposé à tout jamais son sceau sur la maison Cartier. Sa signature, celle d’un vent d’audace, d’impertinence, d’avant-gardisme et de fougue, s’illustre encore à l’heure actuelle et continue d’inspirer les orfèvres du studio créatif. La maison Cartier marche encore dans l’ombre de celle qui n’hésitait pas à poser avec des santiags aux pieds, de celle qui allait à l’encontre des tendances en créant des bijoux en or jaune dans les années 30. Résolument, sa personnalité a marqué à tout jamais l’ADN de la maison de haute joaillerie et s’illustre cette année encore dans cette collection magnifique et sculpturale, aussi vénéneuse que solaire, aussi transgressive que vibrante, aussi gourmande que dangereuse.
Trois années auront été nécessaires pour que cette ligne de bijoux tout en volume et en finesse devienne réalité. Travaillée à partir de l’or jaune et de pierres sélectionnées une à une pour leur couleur – éclatante, mais avec un petit côté brut, hommage à la rugosité de la fleur – la collection Cactus se joue en trois actes.
La première interprétation du motif floral se veut gourmande, colorée: les émeraudes sont serties avec des clous en or, qui symbolisent les épines du cactus, la douceur en plus. Sur une bague que l’on croirait soufflée comme du verre, le cactus fleurit grâce à chrysoprases oranges surmontées d’un diamant éclatant, tandis que, pièce centrale de la collection, un collier magistral – presque un plastron sur lequel trônent 204 diamants – rend hommage à cette plante singulière qui ne fleurit que du côté du soleil.
La seconde ligne, toujours sur base d’or jaune, décline le cactus de façon plus géométrique, tout en conservant cette dimension incroyablement sculpturale. Le cactus devient bleu, à grand renfort de lapis-lazulis qui surplombent chaque pièce. Là encore, la ligne joue sur les volumes, en bague, mais surtout une manchette asymétrique et singulière, dotée d’un mécanisme incroyable.
La dernière ligne, très éthérée quant à elle, prend le parti de l’épure et s’organise autour d’un sautoir, aussi épuré que sculptural – un bijou pouvait-il être les deux autrement que sous le savoir-faire joailler de la maison Cartier? – et de bagues, là encore toutes en volumes et en légèreté.
Cartier, 13 avenue Monterey, Luxembourg-ville