Le véritable luxe, c’est celui de la préciosité et de la rareté. Le vrai luxe est discret, ne se pavane pas, mais se décèle au gré de petits détails : un savoir-faire, un matériau d’exception, une jeu de finitions… laContrie, c’est tout cela, et plus encore. Derrière cette maison discrète, Edwina de Charette, ex-rédactrice en chef de Paris Dernière.
Elle avait envie d’un sac sur mesure, elle s’est prise au jeu du savoir-faire artisanal de la maoquinerie. Ajoutez-y un soupçon d’héritage familial et l’exigence, autant de cordes à l’arc de la jeune créatrice que nous avons rencontrée.
De votre patronyme à votre prénom en passant par le nom de votre marque, tout contribue à aller vers l’idée de luxe, de confidentialité. Fruit du hasard ou non ?
Et c’est tant mieux (sourire) ! J’y ai bien évidemment réfléchi, mais tout n’a pas été calculé pour autant. Je dirais que le résultat est le mix du hasard, de la réflexion et de l’envie d’être authentique. Quand j’ai commencé à chercher un nom pour ma maison, l’inventer me semblait faux, calculé, et éphémère. Choisir mon nom contribue à rendre la marque authentique et pérenne.
Comment passe-t-on de Thierry Ardisson à la création ?
Il y a en effet, un (très !) grand écart, mais je pense que le professionnalisme et l’intelligence de Thierry Ardisson ont contribué à me rendre efficace et aiguisée. Etre rédactrice en chef de Paris Dernière nécessitait d’être hautement créativeC’est un cheminement créatif puis personnel qui m’ont conduite à un travail plus terre à terre et manuel.
Racontez-nous la genèse le laContrie ?
En me faisant faire faire un sac sur mesure, je me suis rendu compte que tout le processus était empirique et difficile d’accès. On me demandait même de sourcer mes cuirs et mes accessoires. J’ai fait quelques recherches et me suis intéressée aux différentes étapes de la création sur mesure. J’ai alors eu le coup de foudre pour les peaux et ce métier. J’ai eu la chance de rencontrer un maroquinier qui m’a appris les rudiments. J’ai persévéré, appris, tâtonné puis créé plusieurs formes, pour ensuite affiner les finitions et le style de mes sacs. Les volumes plaisaient, laContrie naissait.
Sous leurs petits airs DuQuesnois, vos sacs renferment des trésors d’ingéniosité et d’innovation. Qu’est-ce qui vous inspire ?
Je m’inspire du quotidien, du sport ainsi que des sacs utilitaires ou techniques. laContrie me pousse à aller vers des créations sobres, intemporelles. Je souhaite montrer l’originalité qui peut être en eux et j’aspire à pouvoir aussi les twister pour les rendre originaux. Les laçages avec les cordons de marin sont une bonne illustration.
Made in France ?
Et même mieux : faconné à Paris (rires) ! L’aventure a commencé dans mon appartement pour continuer rue de la Sourdière. Je vis à Paris et offrir un service de qualité signifie être sur place pour contrôler, manager l’atelier, vérifier les livraisons de cuirs et bijouteries et, bien sûr, s’assurer que l’on façonne à la demande.
Notre atelier-boutique peut être, pendant une semaine, un laboratoire à prototypes tandis que la semaine suivante, il deviendra une manufacture dans laquelle nous façonnons plusieurs sacs en même temps.
Pourquoi avoir fait le choix du sur mesure ?
Je souhaitais offrir un service et être le tailleur du sac. Cela correspond à l’idée que je me fais du luxe et de la qualité
Qui est la cliente laContrie ?
Elle est multiple, par la force des choses. Il y a aussi bien la jeune femme que la femme âgée, qui souhaite un sac intemporel.
Quel est votre style ?
Simple with a little twist (sourire) ! Je ne fais pas de total look et j’aime les camaïeus.
Dans votre sac, que trouve-t-on ?
Presque tout pour une journée et une soirée bien remplie. J’ai besoin d’un joli sac pratique qui soit un caméléon. Je n’aime pas changer de sac tout le temps.
Quels sont vos projets ?
Proposer des objets et de la petite maroquinerie utiles et ludiques.
J’aimerais également voyager avec mon équipe et organiser des ateliers pop-up dans des concept stores, afin de rencontrer nos clientes et ainsi façonner des sacs selon leurs désirs.
