Le fameux superordinateur Meluxina a été utilisé afin d’améliorer la qualité de certaines images de presse, dans le cadre du projet Spresso, conjointement mené par la Bibliothèque nationale du Luxembourg (BNL), des chercheurs du Centre pour l’Histoire contemporaine et digitale (C2DH), et par le département informatique de l’Université du Luxembourg. Le résultat est bluffant.
« Afin d’explorer l’amélioration automatique à grande échelle des photographies de journaux historiques du XXe siècle au moyen d’algorithmes d’apprentissage profond », la Bibliothèque nationale du Luxembourg (BNL), des chercheurs du Centre pour l’Histoire contemporaine et digitale (C2DH), et le département informatique de l’Université du Luxembourg se sont associés. Ensemble, ils ont lancé le projet Spresso et ont utilisé le superordinateur Meluxina. Grâce à algorithme de super-résolution, cette machine futuriste a pu améliorer la qualité de photos de presse. Un tour de magie grandement utile au travail des historiens.
Un projet pharaonique
Le projet Spresso se concentre sur les copies numériques d’images en demi-teinte qui ont été fournies par le projet Impresso. Impresso est une coopération entre le C²DH de l’Université du Luxembourg, l’EPFL de Lausanne et l’Université de Zurich ainsi qu’un large éventail d’archives, de bibliothèques et de journaux au Luxembourg et en Suisse. Spresso s’est fixé pour objectif de rendre ce trésor d’images plus accessible et utilisable pour des approches de recherche modernes.
À partir d’un ensemble initial de 10 000 images, un ancien étudiant du Bachelor in Computer Science, sous la direction du Professeur Luis Leiva a testé différents algorithmes de super résolution. Il a finalement mis en place un prototype de pipeline pour la conversion des images historiques sur les installations de calcul haute performance de l’université. Avec le soutien des ingénieurs de LuxProvide, l’équipe a pu transférer le processus sur le nouveau supercalculateur MeluXina, permettant une mise à l’échelle pour l’appliquer à plus de 3 millions d’images. « Obtenir l’accès aux images brutes a été un défi pour nous, car nous avons dû les transférer de leur source originale à MeluXina, puis les ramener dans les locaux de l’université », explique le Professeur Luis Leiva.