Le célèbre chausseur Manolo Blahnik s’est dit prêt à dessiner une collection pour H&M si la chaîne de prêt-à-porter lui laisse la liberté nécessaire, à l’occasion de l’ouverture de son deuxième magasin à Londres.

Son premier magasin avait ouvert ses portes il y a plus de quarante ans, dans le quartier cossu de Chelsea.

Depuis, ses chaussures pour femmes, des articles de luxe qui peuvent s’arracher plus de 1000 dollars (915 euros) la paire, sont devenues un must incontournable pour les élégantes, aidées par la série Sex and the City: la chroniqueuse new-yorkaise Carrie Bradshaw ne peut résister à une paire de Manolo Blahnik.

Son nouveau magasin londonien, dans l’arcade marchande de Burlington, un passage de 1819 reliant Piccadilly à Bond Street, mêle raffinement haut de gamme et prix astronomiques. Mais le créateur confie qu’il n’aurait rien contre l’idée de créer une collection pour H&M, Topshop ou l’une des grandes marques de prêt-à-porter. “Si on me donne la liberté et qu’on ne m’impose pas de conditions, je le ferais avec plaisir. J’apprécie que mes chaussures soient vues. Je ne parle pas d’imitations, comme celles que l’on trouve en Chine, mais de vraies chaussures.”

Quand on lui demande quelles femmes ont les plus beaux pieds, il répond sans hésiter: “Raquel Welch, ses pieds étaient magnifiques, vraiment divins. Brigitte Bardot avait aussi de beaux pieds. Je ne suis pas fan des nouvelles filles, certaines sont gentilles, mais aucune ne vaut ces stars d’antan, qui savaient être si sexy en chaussures plates.”

Aujourd’hui, la généralisation du port de chaussures de sport ne plaît pas du tout au créateur, qui met en garde à grand renfort de gestes et d’envolées lyriques, sur le fait qu’elles “peuvent détruire vos pieds. Mais ils disent ça de toutes les chaussures, qu’elles détruisent les pieds des femmes! C’est un non-sens!”, fulmine-t-il.