La consommation de probiotiques est un régime alimentaire qui a le vent en poupe depuis ces dernières années. Et la science le confirme, le fait d’ingérer des bactéries vivantes serait bon pour la santé.

Yaourt, kimchi, pickles, kombucha… Riches en probiotiques (bactéries vivantes), les aliments fermentés ont la cote. Selon une recherche publiée en 2022, les adultes américains en consommeraient entre 106,21 et 127 grammes par jour, selon le type de bactérie. Et à raison, puisque ces aliments sont bons pour notre santé, notamment pour l’équilibre de la flore intestinale. Une récente étude publiée dans The Journal of Nutrition, réalisée par des chercheurs américains et irlandais, le confirme. “Nos résultats suggèrent que les aliments ayant des concentrations microbiennes plus élevées sont associés à des améliorations modestes de la santé”, constatent ces derniers.

Pour la première fois et de manière exhaustive, la recherche liste les nombreux bienfaits pour la santé liés à l’ingestion de bactéries vivantes. Un apport supplémentaire de 100 grammes d’aliments contenant des probiotiques serait par exemple associé à une baisse de la pression artérielle systolique, un indice de masse corporelle plus faible ou encore à une réduction des marqueurs d’inflammation. “Outre les produits laitiers fermentés, des données épidémiologiques ont montré que la consommation de soja fermenté ou de légumes fermentés est liée à une réduction du risque de diabète de type 2, de la pression artérielle et de la dermatite atopique”, notent les auteurs des travaux.

Parce qu’ils ne nécessitent pas l’ajout de composés chimiques ou additifs, les probiotiques sont également plébiscités pour leur aspect écologique, dans la mesure où la fermentation repose sur un procédé naturel centré sur le vivant et non nocif pour la planète. C’est aussi une bonne option pour réduire le gaspillage alimentaire, ainsi que la production de déchets. En France, les aliments fermentés font actuellement l’objet d’un vaste projet de recherche. Baptisé “Ferments du futur“, il est dirigé par l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) et l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) et prévoit, entre autres, de développer de nouveaux aliments fermentés, notamment à base de céréales, de légumineuses, de fruits et légumes. L’objectif ? “Aider à végétaliser notre alimentation et à renforcer sa durabilité”.