La chanteuse Louane, découverte en 2013 dans “The Voice” puis au cinéma dans “La Famille Bélier”, se lance dans la fiction télé avec “Visions”, mini-série en six épisodes présentée dimanche hors compétition au festival Canneseries, un polar paranormal au casting de haute volée.

La jeune femme de 25 ans y incarne Sarah, psychologue pour enfants qui va tisser un lien particulier avec Diego (Léon Durieux), un garçon de 8 ans qui a d’étranges visions depuis la disparition d’une fillette, dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Tournée en grande partie dans la commune de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), la série s’inspire plus de la région où elle a été écrite et filmée que du long-métrage “Sixième Sens” de M. Night Shyamalan, ont assuré ses auteurs lors d’un point presse à Cannes.

Un côté mystique

“C’est un endroit assez particulier” avec “un côté un peu western, quelque chose d’assez sauvage, d’assez rugueux et en même temps d’assez poétique”, souligne la scénariste Jeanne Le Guillou. Le côté “mystique” de l’intrigue, allié au défi de jouer avec un enfant, a poussé Louane Emera, de son nom complet, à rejoindre l’aventure. Son incursion sur le petit écran s’est avérée “vachement plus agréable que le cinéma” en raison du rythme plus soutenu des tournages, en phase avec son “côté hyperactif”, a-t-elle expliqué. De quoi réitérer l’expérience avec un rôle récurrent dans une série sur plusieurs années ? “Pourquoi pas ? C’est difficile pour moi de m’engager autant surtout parce que j’ai ma carrière musicale à côté”.

La série, réalisée par Akim Isker (“L’enfant de personne”), et écrite par Jeanne Le Guillou et Bruno Dega (“Le Tueur du lac”), est prévue avant l’été sur TF1. En attendant, la chanteuse se réjouit du succès de “CODA”, adaptation de “La Famille Bélier” (2014) sur la vie compliquée d’une famille sourde et de sa fille entendante, récemment couronnée de l’Oscar du meilleur film et de celui du meilleur second rôle masculin pour l’acteur Troy Kotsur, sourd. “C’est une histoire qui touche les gens (…) c’est écrit avec tellement de tendresse et une telle envie d’ouverture sur le monde qu’honnêtement ça ne m’étonne pas”, a-t-elle lancé, “très fière d’avoir pu faire partie de ce projet au début”. “La famille Bélier” lui avait valu le César du meilleur espoir féminin en 2015.