Oubliées Kate Moss et Alexa Chung, Kendall et Kylie Jenner, déjà dépassées. Les nouveaux gangs de filles en vogue s’appellent Depp, Hadid, Dunham, ou encore Damas et Bastide. Ça ne vous dit rien? On fait les présentations. 

Alors que Gigi Hadid faisait la couverture du numéro d’avril du Vogue Paris, Chanel vient d’annoncer que Lily Rose Depp serait sa prochaine égérie N°5. Toutes deux cumulent des millions d’abonner sur Instagram. Quelles soient filles de ou encore inconnues il y a un an, une nouvelle vague de starlettes en est train de s’imposer comme la nouvelle quintessence du style, de la mode et du bon goût (ou pas). Héritières de Paris Hilton, Nicole Richie et autres Kate Moss, ces nouvelles venues squattent les tapis rouges et les premiers rangs des défilés, prenant soin de snapchatter tous leurs déplacements quand elles ne prennent pas la pose pour telle ou telle marque. Mais qui sont-elles?

Les filles de 

Lottie Moss, Lily-Rose Depp, Gaïa Matisse, Elle Fanning… Tous ces noms ne nous sont pas inconnus. Et pour cause, quand sa grande sœur n’est autre que Kate Moss, que ses parents sont des stars du cinéma et de la chanson ou que son aïlleul est un des plus grands peintres du XXe siècle, difficile de rester dans l’anonymat. Ainsi, ces «filles de» fascinent. A grand renfort de mise en scène léchées, elles ont su percer dans le monde de la mode et du cinéma. Il faut dire qu’en terme de communication, ces héritières nouvelle génération ont de quoi séduire les créateurs. En témoignent les différentes campagnes de pub «clin d’oeil». 20 ans après sa sœur, Lottie Moss a pu ainsi faire la campagne de Calvin Klein, un coup de pub parfaitement maîtrisé pour la marque new-yorkaise. De même pour Chanel. Après la publicité pour le parfum Coco dans laquelle jouait Vanessa Paradis, c’est au tour de sa fille de devenir l’égérie du parfum N°5.  Souvent jeunes, belles toute en restant différentes de leurs aînées, ces it-girls séduisent par leurs modes de vie branchés, leurs looks plutôt casual, tout en essayant de rester simple, malgré tout.

Les filles à suivre: Lottie Moss, Lily-Rose Depp, Gaïa Matisse

Les Parisiennes 

Elle fait rêver la terre entière. Les Américaines vendraient leur mère pour avoir son allure. Rien d’étonnant donc qu’une bande de filles bien lookées, jeunes, belles (mais pas surfaites) et par dessus tout, parisiennes soient érigée au rang de demi-dieux pour une armée de fans. En adoration devant les looks faussement simples de Jeanne Damas, des cheveux parfaitement décoiffés de Lauren Bastide ou encore de la chemise vintage d’Alma Jodorowsky, tout le monde s’arrache ces belles Parisiennes, des marques de mode aux magazines branchés, en passant par les créateurs qui en font leurs égéries. Tout est bon pour s’approprier un eu de cette caution «made in Paris» qui fait tant rêver (et vendre par la même occasion).

Ainsi, ces dernières s’appliquent avec un soin indéniable à s’approprier le mythe de la Parisienne, à grand renfort de jeans Levis vintage, de chemise blanche, de ballerines, cheveux décoiffés, et autre paquets de cigarettes, verre de vin rouge, entrecôte, et intérieur sobre avec des quantités de classiques de la littérature. Parce qu’elles apparaissent aux antipodes d’une Kim Kardashian ou d’une Gisele Bundchen, ces jeunes femmes séduisent par leurs facultés à adopter un style ultra simple et pourtant hyper désirable tout en menant des carrières épanouissantes dans des secteurs artistiques et culturels. Elles sont minces, mais ne disent pas non à un verre de vin, accessibles mais pourtant un peu hautaines. En somme, c’est un peu notre bonne copine, et c’est certainement pour ça qu’on les adule.

Les filles à suivre: Jeanne Damas, Lauren Bastide, Alma Jodorowsky, Ana Girardot, Sabina Socol, Adenorah

it girl-jeanne damas

Les intellos

Parce qu’il n’y a pas que les starlettes d’1m80, griffée de la tête aux pieds, on aime aussi et surtout quand nos «stars» nous ressemblent. Un «nous» en mieux, qui nous rassure et nous motive. Lena Dunham incarne parfaitement cette idée. En créant sa série GIRLS il y a cinq ans, à base de scènes de sexe explicites, nudité assumée, problèmes existentielles de filles en pleine crise des 25 ans, et autres réjouissances, elle a su décomplexer une génération de jeunes filles mal dans leur peau à force de modèles féminins au final inatteignables et frustrants. Du coup, on l’aime bien Lena. Parce qu’elle n’a pas peur d’afficher ses rondeurs, ni de pratiquer l’auto-dérision. Elle ne s’interdit même pas de créer une newsletter féministe et d’y inviter Emily Ratakowsky, sex symbol devant l’Eternel, pour y écrire une tribune.

A l’image de Lena Dunham, on trouve aussi Amy Schumer, humoriste et Jenna Lyons, directrice artistique de J-Crew, des femmes qui ne se vivent pas qu’à travers leur physique, mais ne se négligent pas pour autant, mènent des projets brillants, mais pas complètement déconnectées de la réalité. Des femmes qui ne s’érigent pas en modèle de vie pour le reste de la planète mais qui estiment avoir quelque chose à dire. Inspirantes et inspirées, et si finalement, c’était ça la nouvelle it-girl ?

Les filles à suivre: Lena Dunham (Lenny Letter), Jenna Lyons, Amy Schumer

 

Hélèna Coupette