Après un accident, un événement de la vie ou une pathologie dégénérative, il est possible d’être dans l’incapacité d’effectuer ses activités du quotidien. Chose à laquelle peut remédier l’ergothérapie, dont c’est la Journée mondiale ce jeudi 27 octobre. L’occasion de mettre en lumière les multiples bienfaits de la discipline.

Remettre les activités du quotidien au cœur de l’accompagnement en santé. Grâce à l’ergothérapie, Yasmine Frikha aide ses patients à réaliser des activités quotidiennes, parfois restreintes à cause d’une maladie, d’un handicap ou d’un blocage psychologique. C’est l’une des vertus de cette discipline, qui est également bénéfique pour la santé mentale.

En quoi consiste l’ergothérapie ? 

Dans sont rapport publiée en 2021, l’Association Nationale Française des Ergothérapeutes explique : “l’ergothérapeute (occupationnal therapist) s’adresse à toute personne qui présente des difficultés dans la réalisation de ses occupations au quotidien et dans sa relation à soi et au monde”.

Ces professionnels se retrouvent principalement en institution telle que des centres de rééducation, des services hospitaliers, en psychiatrie, en pédiatrie, en Ehpad, etc. “Généralement, les personnes sont amenées à rencontrer un ergothérapeute dans le cadre d’une rééducation”, explique Marine Dalle, ergothérapeute. Certains s’installent en libéral, ce qui leur permet d’agir dans des milieux scolaires ou de recevoir des patients munis d’une prescription médicale. 

La prise en charge s’adapte en fonction du patient. “Cela n’engage pas nécessairement un suivi de plusieurs séances”, abonde Marine Dalle. Dans le cadre d’une réadaptation, par exemple, l’ergothérapeute aide à adapter l’environnement du patient pour qu’il retrouve son autonomie à son domicile. 

Comment se passe une séance ? 

“Avec un nouveau patient, on débute par une évaluation”, poursuit Marine Dalle. L’idée est de cibler les problèmes et diagnostiquer la façon dont ces symptômes influencent les activités du patient. Parfois, l’évaluation peut suffire à donner des recommandations pour améliorer le quotidien. Sinon, l’ergothérapeute met en place un programme d’intervention individualisé, afin de trouver des solutions pour que leurs activités redeviennent accessibles. 

Au fil des séances, les ergothérapeutes fixent des objectifs atteignables pour aider la personne à progresser à son rythme. Dans ces cas-là, en libéral, le suivi se fait, en moyenne, une fois par semaine, jusqu’à ce que la personne soit capable de réaliser les activités importantes pour elle.  

Pourquoi c’est bon pour la santé mentale ? 

Si une personne n’est plus capable de travailler, de prendre soin d’elle et/ou des autres, elle risque une dépression. “Avec la crise de la pandémie, on s’est rendu compte de l’importance d’une activité au quotidien”, continue Marine Dalle.

“En ergo, on ne scinde pas la santé physique et la santé mentale”, précise Yasmine Frikha. Les activités touchent différentes dimensions et permettent de répondre à des besoins, des envies, des désirs”. Autant de dimensions indispensables à une bonne santé mentale.