Mardi 9 juillet, le Statec a publié sa nouvelle étude sur les salaires du Grand-Duché.
L’enquête sur la structure des salaires est réalisée tous les quatre ans par l’organisme luxembourgeois des statistiques et pour l’exercice 2022, elle a donc été effectuée en 2023 auprès de plus de 3.600 entreprises, couvrant ainsi les entreprises de dix salariés et plus pour presque tous les secteurs d’activité. Selon l’étude, en 2022, un travailleur, à plein temps et qui a travaillé toute l’année, a gagné en moyenne au Luxembourg 75.919 euros brut sur l’année. (Un montant qui comprend «l’ensemble des rémunérations perçues» indique le Statec) et le salaire médian atteignait 58.126 euros. Un salarié luxembourgeois sur dix gagne donc moins de 33.110 euros brut par an qui est le salaire social minimum non qualifié et qui s’établit à 27.591 euros brut annuel en 2022, tandis qu’à l’autre extrémité de la pyramide des salaires, un salarié sur dix perçoit plus de 135.797 euros brut par an.
Secteurs, diplômes et rémunérations
Les secteurs les plus rémunérés sont les mêmes qu’en 2018 soit le secteur des finances et des assurances (salaire annuel brut moyen de 113.018 euros) ainsi que l’enseignement (111.362 euros). Le salaire annuel brut moyen dans la finance est donc ainsi presque 50% supérieur à la moyenne de l’ensemble de l’économie. A l’autre extrémité, on retrouve l’horeca avec un salaire annuel brut moyen de 40.461 euros, le secteur des services administratifs et de soutien (nettoyage, gardiennage, etc.) avec 48.679 euros et le secteur de la construction avec 49.587 euros
«Le salaire annuel brut moyen dans la finance est presque 50% supérieur à la moyenne de l’ensemble de l’économie et les salaires payés dans ce secteur sont en moyenne 2,8 fois plus élevés que ceux de l’horeca» indique ainsi le Statec.
Enfin le diplôme joue un rôle important pour le salaire : plus la formation est élevée plus la rémunération devient attrayante. un salarié titulaire d’un diplôme de niveau bachelor gagnait 22% de plus que le salarié moyen indique le Statec et l’écart grimpe jusqu’à 53% pour un titulaire d’un master ou d’un diplôme supérieur. «A l’inverse, un travailleur sans études supérieures gagne en général moins que la moyenne. Un salarié titulaire d’un diplôme secondaire touche environ 19% de moins que la moyenne. Une personne qui a quitté l’école sans diplôme voit cet écart se creuser à 42%» déclare le Statec qui souligne que le niveau des salaires augmente avec le nombre d’employés : un salarié d’une entreprise comptant entre 10 et 49 salariés percevait en moyenne un salaire annuel brut de 66.120 euros, tandis qu’un salarié d’une entreprise employant 1.000 salariés et plus percevait 92.286 euros.
Et un dernier élément : l’étude du Statec montre qu’un résident étranger gagnait en moyenne 86% du salaire d’un résident luxembourgeois tandis qu’un frontalier en gagnait 71%. D’autant que les frontaliers qui sont titulaires d’un master constatent une différence sur leur fiche de salaire : le salaire d’un résident luxembourgeois avec ce niveau d’études dépassait en 2022 de 48% celui d’un frontalier, une différence qui s’élève à 37% pour les salariés possédant un bachelor.
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