L’Europe a annoncé débourser 750 milliards d’euros pour racheter la dette publique. Une action « historique » pour Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne.

Ainsi, l’Europe entend limiter et contenir les répercussions économiques liée à la pandémie de coronavirus. Alors que les marchés financiers se faisaient de plus en plus méfiants et que les indices boursiers dégringolaient, l’institution a réagi avec un « programme d’urgence face à la pandémie », qui vient s’additionner à un premier versement de 120 milliards d’euros. « Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire », a encore ajouté Christine Lagarde.

Soutenir l’économie et fluidifier les flux financiers

Une initiative saluée par Emmanuel Macron qui a invité ses homologues à soutenir cette aide par des « interventions budgétaires ». Sur son compte Twitter, le Président français a ajouté : « A nous Etats européens d’être au rendez-vous par nos interventions budgétaires et une plus grande solidarité financière au sein de la Zone euro. Nos peuples et nos économies en ont besoin ».

Par ce plan de relance, la BCE entend soutenir les marchés, la production et l’emploi et soulager du même temps les banques, de façon à ce que ces dernières prêtent aux ménages et aux entreprises. Une manière aussi pour l’Europe de fluidifier les flux financiers dans un contexte de blocage de l’économie.

A titre de comparaison, de mars 2015 à décembre 2018, face aux risques de déflation, la BCE avait acheté des titres tous les mois sur les marchés financiers pour un total au final de 2.600 milliards d’euros pour soutenir la zone euro, son “QE” (assouplissement quantitatif) naviguant à un rythme porté jusqu’à 80 milliards d’euros par mois.  Egalement à titre de comparaison, 750 milliards d’euros, c’est l’équivalent d’environ un tiers de la dette publique française.

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