Le maire de Kyoto a décidé d’écrire à Kim Kardashian pour lui demander de renoncer à appeler sa gamme de lingerie “Kimono”.
Le maire de Kyoto n’a pas tardé à réagir à l’affaire “Kimono”, née du lancement de la nouvelle gamme de Kim Kardashian. En dévoilant sa nouvelle gamme de sous-vêtements sculptants, la star américaine a déclenché la semaine dernière une tempête sur les réseaux sociaux. La raison ? Une accusation d’appropriation culturelle. Sur Twitter, le débat fait rage avec le hashtag “#KimOhNo”.
En réaction, Daisaku Kadokawa, maire de Kyoto, a écrit à la star pour lui demander de reconsidérer son choix d’appellation.
“(Je) vous demande de reconsidérer votre décision d’utiliser le nom Kimono pour votre marque. Le Kimono est une robe traditionnelle façonnée par les richesses de notre histoire et de notre nature”. Il l’a en outre invitée à visiter sa ville afin de l’initier à la culture du kimono. “Nous sommes inquiets de la diffusion d’une mauvaise compréhension de ce qu’est le kimono en raison de la puissance d’influence de Mme Kardashian”, a expliqué Mai Sakai, responsable des arts traditionnels pour la ville de Kyoto.
Le kimono : un vêtement sacré
Le terme de “kimono” désigne littéralement “quelque chose que l’on porte”.
Kim Kardashian, qui en fait un jeu de mots sur son prénom, a déclaré New York Times n’avoir nullement l’intention de produire des vêtements qui “ressembleraient de quelque manière que ce soit à l’habit traditionnel ou le déshonorerait”.
Autrefois base de la garde-robe japonaise, le kimono est à présent réservé aux grandes occasions comme des mariages. Cet habit raffiné peut coûter des sommes astronomiques. En outre, il a la réputation d’être difficile à porter. Les femmes recourent fréquemment aux services d’experts, car cela nécessite moult pliages et nouages.
Le monde de la mode est régulièrement secoué par des polémiques sur l’appropriation culturelle. Récemment, le gouvernement mexicain a protesté contre l’utilisation de motifs textiles ethniques par la maison de couture new-yorkaise Carolina Herrera pour sa collection Resort 2020.