Le festival du film de Luxembourg revient du 5 au 15 mars, pour une nouvelle édition placée sous la présidence de la réalisatrice Marjane Satrapi et dévoile une belle sélection, cohérente et précise, à découvrir.
« Jamais une sélection n’aura fait autant consensus au sein du groupe »
Fort de la professionnalisation du processus de sélection, le LuxFilmFest proposera pour cette dixième année d’existence, une sélection plus que jamais cohérente et précise. Pour son directeur artistique, Alexis Juncosa, « cela devrait se voir », grâce notamment, au travail de deux spécialistes, à la fois enseignants et journalistes, qui ont effectué un « formidable travail de présélection » et accompagné du conseiller artistique Boyd Van Hoeij.
Les films les plus attendus
Parmi cette sélection, quelques films particulièrement attendus dont Promising Young Woman de Emerald Fennell, qui arrivera directement de sa World Premiere à Sundance, Mecque du cinéma indépendant. La réalisatrice et actrice, connue pour avoir été à l’œuvre de la saison 2 de Killing Eve signe ici un manifeste féministe énervé et décapant mettant en scène l’actrice Carey Mulligan en chasseuse de prédateurs sexuels. La soirée de remise des prix sera quant à elle l’occasion de découvrir Yalda, la nuit du pardon, film coproduit avec le Luxembourg, qui a remporté la compétition internationale à Sundance. Massoud Bakshi y raconte l’histoire d’une femme iranienne, condamnée à mort, qui doit obtenir le pardon de ses accusateurs via une émission de télé-réalité. Enfin, True history of the Kelly Gang, de Justin Kurzel, adaptation punk de la vie de Ned Kelly, viendra clôturer le festival.
En compétition officielle
Entre drame et comédie, les films en compétition officielle composent un bel équilibre esthétique et narratif. On y retrouve, entre autres, Atlentis, l’histoire d’un soldat traumatisé par la guerre civile ukrainienne, qui tente de trouver un nouveau sens à sa vie dans un monde en ruines. Bait, récemment récompensé aux BAFTA, qui narre le quotidien d’un pêcheur conservateur de Cornouailles s’opposant à la gentrification de son village. Entre rêve et réalité, Mosquito dépeint l’épopée « fantastique » d’un soldat qui tente la traversée de la savane du Mozambique. Enfin, le suédois Roy Anderson présentera Pour l’éternité, une « succession de tableaux enivrante ».