A l’approche de la rentrée, le corps enseignant pousse un cri d’alarme et dénonce des conditions de travail peu enviables.
C’est à travers la voix du syndicat SEW-OGBL que le corps professoral luxembourgeois a décidé d’exprimer son mal-être. En effet, selon un récent sondage effectué par le syndicat professionnel des enseignants, 62% des professeurs se disent insatisfaits au quotidien. L’étude a été réalisé sur 330 enseignants volontaires ; tandis que le secteur recense quelque 4400 employés.
Ce mal-être, pourtant, n’est pas lié au métier en lui-même puisque 97% des professeurs disent aimer enseigner. Pourtant, 43% ne se lanceraient plus, à l’heure actuelle, dans cette voie, longtemps considérée comme « royale ». En cause, donc, les conditions dans lesquelles ceux-ci sont amenés à exercer leur profession. Manque de moyens, conditions de travail en régression, les réformes à répétition n’ont fait que fragiliser le système, en même temps qu’elles ont mis à mal le statut de l’école.
Hier tour d’ivoire, aujourd’hui sans cesse critiquée voire dévalorisée, l’école a perdu de son panache, et les écoliers de leur motivation. Plus adaptée à cette nouvelle génération d’étudiant, l’école ? Sans doute. «On s’est rendu compte, et je parle des enseignants en général, qu’il y a une tendance à refuser d’apprendre le français par exemple. Même les parents attendent de l’enseignant qu’il arrange ce problème sans pour autant demander à l’élève de fournir plus d’efforts», explique Patrick Arendt à nos confrères du Quotidien, tandis que Jules Barthel continue : « Il faut redonner à l’enfant le goût de l’effort »
Ainsi ce sont 70% des enseignants du secondaire et 85% du fondamental qui estiment d’être pas respectés dans leur profession : au total le sondage fait apparaître que 62% des enseignants du Luxembourg ne se sentent pas heureux dans leur travail. Le même sondage révèle également que 82% des enseignants estiment n’être pas entendus – ou très peu – par leur ministère de tutelle.