Dans son étude présentée mercredi sur le secteur artisanal, la Chambre des métiers constate un manque de main-d’œuvre qui ne fait qu’augmenter. Un bilan qui, s’il reste peu surprenant, est tout de même préoccupant pour le secteur.

Une pénurie de main-d’œuvre à laquelle doit faire face ce marché en pleine expansion. Si le secteur de la production est le plus touché avec 93% de demandes contre 7% dans l’encadrement et la gestion, la construction peine à recruter avec 5 000 postes vacants. Les petites et moyennes entreprises sont les plus affectées par ce constat : la Chambre des métiers indique d’ailleurs que les sociétés de moins de 9 salariés ont besoin en moyenne de 2 380 travailleurs. A l’inverse, les entreprises de plus de 250, n’ont que « 742 » postes vacants. Un état de fait qui pourrait s’expliquer, en partie, par le vieillissement de la main d’œuvre difficile à remplacer une fois à la retraite.

Différentes pistes ont été soulevées par la Chambre des métiers afin de trouver une solution pour palier à ce problème. Ainsi des aides mises en place par le gouvernement afin de débloquer les « 6 réservoirs de ressources humaines » que sont les frontaliers, les salariés qualifiés immigrants, les jeunes, les salariés âgés, les demandeurs d’emploi et les femmes, pourraient permettre de développer l’artisanat et d’étendre le secteur à d’autres catégories socio-professionnelles.