A l’occasion de ses 20 ans d’existence, le journal local Le Jeudi a divulgué un sondage concernant la place qu’occupe la langue française au sein de la société luxembourgeoise actuelle. Et, si le luxembourgeois prévaut dans la sphère familiale, la langue française domine au travail.

Dans son dernier numéro, Le Jeudi a publié un sondage aux chiffres éloquents sur la place qu’occupent les langues nationales et étrangères au sein du Grand-Duché. Sur un panel de 615 résidents luxembourgeois et étrangers âgés de plus de 15 ans et interrogés du 28 avril au 4 mai, le constat est indéniable. En effet, 62% considèrent le français comme étant la première langue de communication et d’intégration au Luxembourg, à l’instar des autres langues.

Le français à la pointe de la modernité

Considérée comme « tendance et moderne » par 45% des sondés, le français se place nettement en première position devant l’anglais (25%), l’allemand (23%), le luxembourgeois (14%), et le portugais (4%). Une modernité qui vaut à la langue de Molière le statut de langue principale d’intégration au Grand-Duché pour 55% des sondés, devant le luxembourgeois à 35%, qui a légèrement progressé. Paradoxalement, ces résultats sont tout de même contrastés par 71% des personnes interrogées affirmant que « maîtriser la langue luxembourgeoise est une nécessité pour s’intégrer dans la société »

Donner la priorité au luxembourgeois

Nonobstant, s’il ne fallait connaître qu’une seule langue du pays et lui donner la priorité, le luxembourgeois garde in extremis la première place avec 49% des avis, contre 42% pour le français. Pris séparément, les Luxembourgeois sont 56% à élire la langue de Dicks. Aussi, il s’avère que 64% des personnes interrogées par Le Jeudi rejettent l’idée de mettre davantage l’accent au Luxembourg sur la langue française et la culture francophone, quand seulement 30% d’entre elles la soutiennent. Chiffre étonnant lorsque nous savons qu’ils sont 94% à parler le français à la maison et que la langue est un automatisme lorsqu’il s’agit de converser avec un étranger.

Ainsi, exit les quelques surprises et paradoxes linguistiques dans le Grand-Duché, la langue de Molière signe et confirme sa dominance dans le pays.