Pour notre bien-être physique et mental, il faudrait être en contact avec la nature pendant environ deux heures chaque semaine, selon une récente étude. Si les vertus des espaces verts, plus facilement accessibles en milieu urbain, ne sont plus à démontrer, les espaces bleus seraient en réalité plus efficaces pour la santé.

Le clapotis de l’eau, le bruit des vagues, l’air salé… Passer du temps non loin d’un espace naturel où l’on trouve de l’eau aurait de nombreuses vertus pour notre santé et notre bien-être. Et cette pratique porte même un nom : “la thérapie bleue”.

Quels sont les bienfaits de l’eau sur l’organisme ? 

Les bénéfices débutent dès la contemplation du paysage. Du temps du peintre Vincent Van Gogh, le bleu était la couleur du deuil. Aujourd’hui, en chromothérapie, comprendre la thérapie par la couleur, il s’agit de la couleur du calme et de l’apaisement. 

En bord de mer, l’air que l’on respire y est chargé d’ions négatifs. Ces atomes auraient un effet positif sur la sérotonine et amélioreraient l’humeur. De plus, l’air y serait plus pur, grâce aux microalgues. 

Le simple bruit naturel, comme celui de l’eau qui s’écoule, permet de faire baisser le stress, selon une étude publiée en 2021. De plus, marcher le long d’un étang améliore le bien-être et l’humeur, et directement après la promenade ; contrairement à la marche en milieu urbain ou au repos, soulignait une étude publiée en 2020.

Un accès encore inégal 

“Les personnes qui vivent à proximité (à moins d’un kilomètre) d’un espace bleu majeur sont souvent en meilleure santé physique et ont une meilleure santé mentale”, constatent les chercheurs du Blue Health Project, une étude sur les bienfaits du milieu aquatique sur la santé. Selon l’hebdomadaire New Scientist, cité par le Courrier International, “l’équipe a découvert que par rapport aux espaces verts, tels les forêts et les parcs, les plans d’eau étaient plus propices au bien-être physique et mental”. 

Vivre dans une zone proche d’un lac ou d’un bord de mer entraine l’accès à des infrastructures pour faire des activités physiques et permet de créer du lien social.

Si ces zones sont pour l’instant habitées par des personnes ayant “tendance à être plus riches”, les spécialistes souhaitent “améliorer l’accès à espace bleu de haute qualité pour les communautés défavorisées, tout en minimisant les risques, afin de réduire les inégalités en matière de santé et d’environnement”. 

Pour ceux qui n’auraient pas le temps ou les moyens d’aller en bord de mer, regarder un film ou un documentaire sur le milieu marin entrainerait un effet placebo.