Il y avait la green beauty, il y a désormais la Blue Beauty ! Et si l’une ne remplace pas l’autre, il va falloir assimiler ce nouveau concept tout droit venu des États-Unis qui s’impose progressivement comme la nouvelle tendance incontournable en matière d’éco-responsabilité et de beauty clean. De quoi s’agit-il ?
A peine amorcée leur révolution verte, les marques vont-elles devoir redoubler d’efforts pour s’engager dans une révolution bleue ? Cela semble en prendre le chemin, puisque la Blue Beauty s’impose progressivement comme un mouvement incontournable. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? D’où vient ce nouveau concept qui va encore plus loin que la green beauty, déjà fortement axée sur le végétal, la transparence, et la réduction de l’impact environnemental ?
Blue Beauty, quésaco ?
Ces derniers mois ont été marqués par un retour à l’essentiel, à l’authentique, à la nature, dans l’industrie des cosmétiques, avec un accent porté sur des formules plus compréhensibles – et transparentes – des ingrédients (plus) naturels, et des packagings moins polluants. Les marques ont tout simplement épousé le concept de green beauty, oeuvrant pour la planète et proposant des cosmétiques plus sains pour la peau. Avec la Blue Beauty, les marques concernées vont encore plus loin en agissant de façon concrète pour préserver la planète, et accompagner celles et ceux qui travaillent en première ligne.
Si le phénomène est actuellement en plein boom, les origines de la Blue Beauty remontent à plusieurs années déjà. C’est en 2018 que Jeannie Jarnot, la fondatrice de Beauty Heroes, lance une initiative baptisée “Project Blue Beauty”, avec le soutien d’autres grands noms du secteur dont Kapua Browning, fondatrice de la marque Honua Hawaiian Skincare. Une action qui sonne comme un appel à s’engager pour préserver la planète et les océans – d’où le nom de Blue Beauty.
“Inspirés par les nombreuses marques et fondateurs avec lesquels nous nous associons et qui cherchent à avoir un impact positif sur l’environnement à travers leurs entreprises de beauté (…), nous avons lancé le mouvement Blue Beauty”, peut-on lire sur le site officiel de Beauty Heroes. “Au-delà de la recherche de moyens d’adopter sans réserve la beauté bio et végétale et de minimiser notre impact sur l’environnement, les marques Blue Beauty trouvent des moyens de le régénérer, de l’améliorer et de le réparer par des moyens petits et grands“. Le ton est donné.
Des marques qui agissent pour la planète
Il ne s’agit donc plus uniquement de se tourner vers des ingrédients naturels – et non chimiques – et d’être plus transparents vis-à-vis des consommateurs, mais de passer à l’action pour réparer les dégâts du passé ou faire en sorte de ne pas nuire davantage à l’environnement. Ce mouvement sonne apparait comme un moyen de lutter contre le greenwashing, et d’inciter les marques à agir, à faire plus, pour la préservation de la planète et de ses océans.
Les marques ayant pris des engagements en la matière sont considérées comme des marques de Blue Beauty. Par exemple, planter des arbres, collaborer avec des associations de protection et de restauration des écosystèmes marins, ou encore travailler main dans la main avec les agriculteurs. Il s’agit également de s’engager à ne plus utiliser de produits nocifs pour ces mêmes écosystèmes marins, ou plus simplement à supprimer les emballages, ou tout du moins réduire au maximum la présence de plastique particulièrement néfaste pour l’environnement.
Pour rappel, entre 5 à 13 millions de tonnes de plastique à usage unique finissent chaque année dans les océans, selon le dernier rapport de la Minderoo Foundation.