En cette journée mondiale du Sida, le service HIV Berodung de la Croix-Rouge luxembourgeoise et le Comité de surveillance du sida organisent ensemble, au Parc de l’Europe à Dommeldange, une cérémonie symbolique et une non-action de distribution, la notion de non-action faisant allusion à l’impossibilité de procéder cette année à la distribution traditionnelle de préservatifs en raison de la pandémie de COVID-19.
Un lieu symbolique puisqu’un “arbre commémoratif y a été planté par la Ville de Luxembourg en 2016 en hommage aux personnes décédées du sida et en soutien aux personnes vivant avec le VIH au Luxembourg. Initialement sous le patronage de PATICKA asbl, cet arbre sera remis symboliquement au service de la HIV Berodung qui a bien voulu lui accorder son patronage à la suite de la dissolution de PATICKA”, explique Sandy Kubaj, chargée de direction du service HIV Berodung.
Cette cérémonie sera notamment marquée par la tenue d’une minute de silence en hommage aux personnes décédées du sida.
2 millions de nouveaux cas en 2019
“Cette année, dans le contexte de pandémie que nous traversons, c’est la première fois que la traditionnelle distribution de préservatifs à différents endroits du pays n’aura pas lieu le 1er décembre”, note Sandy Kubaj. Pourtant, d’autres actions seront lancées afin de continuer à sensibiliser la population sur l’importance d’être solidaire avec les personnes touchées par la maladie mais également pour rappeler que le virus circule toujours, 35 ans après son apparition. L’ONU recensait ainsi l’apparition de 2 millions de nouveaux cas en 2019, pour un total de 38 millions de personnes vivant avec la maladie.
Dans ce contexte, le service HIV lance, en collaboration avec le Comité de surveillance du sida et le ministère de la Santé, la campagne de sensibilisation “Appliquons les bons gestes, même sous la ceinture!” pour la Journée mondiale du sida.
La COVID-19 n’a pas éliminé le VIH et le VIH existe toujours et continue de se transmettre, principalement lors de relations sexuelles non protégées. “Si le préservatif reste le premier moyen de protection face au VIH et autres infections sexuellement transmissibles, le dépistage du VIH est le seul moyen de savoir si on est infecté. Le dépistage est le seul moyen d’accéder aux traitements permettant d’atteindre une charge virale indétectable et de ce fait, protéger sa propre santé et éviter de transmettre le VIH par rapport sexuel. C’est un acte solidaire”, rappelle la ministre de la Santé Paulette Lenert.