Alors que la Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes approche à grands pas, au Luxembourg, les femmes s’unissent et se mobilisent pour multiplier les actions afin de faire entendre leurs voix et leurs revendications. Pour tout comprendre de cette journée de mobilisation et de grève, petit récap’.

  • La JIF, c’est quoi ?

« Journée Internationale des Femmes ». Créée en 1911, à l’initiative de la socialiste Clara Zetkin et de l’Internationale socialiste, pour revendiquer leurs droits politiques et civils ainsi qu’une amélioration de leurs conditions de travail et de vie. En 1977, l’ONU reconnaît et officialise cette journée comme « Journée internationale des femmes ». Si le marketing a énormément galvaudé le terme en évoquant la Journée de la femme comme prétexte à offrir des roses, on préfèrera plutôt parler de Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Certes, un peu plus long, mais surtout bien plus parlant.

  • Pourquoi le 8 mars ?

Rien d’anodin à ce que les femmes du monde entier manifestent ensemble à cette date bien précise.

Si le premier National Woman’s Day a lieu un 28 février 1909, puis d’autres manifestations le 19 mars 1911, 25 mars , le 8 mars est finalement retenu par Lénine en 1921, en souvenir des premières manifestations de la Révolution russe : en 1917, des femmes se mettent en grève pour réclamer « du pain et la paix », après que deux millions de soldats soient morts durant la guerre.

  • Quelles sont les revendications ?

Le thème offciel change chaque année. Pour cette édition, les revendications graviteront autour du « Care », du soin et notamment plus de temps et d’argent, de respect et de reconnaissance pour les femmes, qui subissent une double charge. « L’idée est de montrer toutes les inégalités systémiques et intersectionnelles » note Rosa Brignone, membre de Time For Equality. Revendiquer et sensibiliser pour amener à plus de sororité en somme.

« Le partage égalitaire du travail du care entre les genres est au coeur de nos revendications, précise la JIF dans son communiqué. Qu’on nous donne le temps, l’argent et le respect pour mieux vivre, exécuter et organiser équitablement le travail du care. Nos revendications portent également sur l’amélioration des conditions de travail pour les métiers du care, dans les secteurs du nettoyage, des soins à la personne, de la santé et de la garde des enfants ».

  • Quelles actions sont mises en place ?

Si la lutte pour les droits des femmes ne se limite bien évidemment pas aux 7 et 8 mars et continue toutes l’année à travers des évènements et autres mobilisations, la JIF, ses membres organisateurs ainsi que ses membres sympathisants organisent des actions en amont de la grève du 7 mars.

Parmi elles, une première rencontre début février à la Kultur Fabrik, mais également des conférences comme celle du 5 mars « Maid in Hell » autour de la question des travailleuses domestiques, une rencontre pour les femmes afro-descendantes et enfin une dernière rencontre le 22 février à la Chambre des Salariés ainsi qu’un meeting Place d’Armes où un collectif reprendra l’hommage aux femmes chiliennes « Un violador en tu camino ».

  • Comment les soutenir ?

Le 7 mars, les femmes sont appelées à se mettre en grève. De façon symbolique si cela n’est pas possible dans leur entreprise, en mettant un post sur les réseaux sociaux, en arborant un badge de la grève, dans votre signature de mail, votre playlist, à votre fenêtre en y accrochant un drapeau de la grève ou en arborant quelque chose de violet (la couleur du féminisme), la grève se fait multiple et accessible au plus grand nombre possible. Car faire grève implique également de façon concrète de ne pas participer aux tâches ménagères, ni à la garde d’enfants ou encore aux activités de soins et d’assistance.

Enfin, cette journée de mobilisation sera l’occasion de défiler dans les rues de la capitale, qui débutera à 15h Place d’Armes et s’achèvera à 17h30 aux Rotondes.

Plus d’informations : fraestreik.lu