Une infatigable globe-trotter, au style des plus casual, qui rêve de sublimer les femmes avec des robes de soirée aussi glamour que féminines et exceptionnelles ? C’est tout le paradoxe de la créatrice Natalie de Banco, qui a créé, en 2009, sa marque de robe de cocktail : Bronx & Banco.

Après s’être installée aux quatre coins du monde, elle s’apprête à conquérir l’Europe et le marché américain. Entre New York et la Belgique, où ses créations sont disponibles depuis l’été 2017, elle a pris le temps d’une conversation passionnante et inspirante…

Avec une mère qui la trimballait de showroom en showroom dans sa Russie natale, Natalie semblait toute disposée à embrasser une carrière dans le secteur de la mode. À 16 ans, lorsqu’elle s’installe avec sa famille en Australie, elle choisit tout naturellement de s’engouffrer dans cette voie et suit des études dans la confection. De fil en aiguille, elle découvre plusieurs facettes de ce milieu qui la fascine et fait ses marques dans ses maisons aussi diverses que David & Jones ou Chanel. Puis, elle fait le choix de délaisser momentanément la création pour travailler dans les relations publiques. Mais, même si jamais elle ne quitte le secteur de la mode, elle sent qu’elle est faite pour autre chose et son envie de créer est plus forte.

De l’art de sublimer la simplicité

En 2009, elle décide donc de retourner à ses premières amours et se lance alors dans un secteur de niche, qui lui parle pourtant énormément : la robe de soirée. Car de la Russie à l’Australie, elle a parfaitement saisi que, plus que tout au monde, les femmes avaient envie de briller en soirée, de se sentir belles, glamour et désirables. Elle s’inspire alors de ses deux cultures, pourtant très différentes l’une de l’autre, et de leurs codes de la séduction pour créer des modèles au charme universel et singulier à la fois. Des Australiennes, elle garde leur décontraction et leur envie de naturel de simplicité ; tandis que ses origines russes apportent ce petit plus de sophistication et de glamour.

À la fois élégantes, intemporelles, ludiques et sensuelles, ses créations ont en fil rouge une exigence qui s’incarne des modèles sobres augmentés de ces petits riens qui feront tout ! « Leur charme réside dans le souci du détail. Je porte un soin tout particulier au choix du tissu, à une petite coquetterie dans le dessin, dans la coupe, qui feront de mes créations des pièces vraiment uniques qui attirent l’œil, certes, mais, surtout, qui subliment véritablement la femme. Mon ambition n’est pas de créer des robes extravagantes que l’on regarde comme des œuvres d’art, mais que les femmes s’y sentent belles et irrésistibles. S’il y a bien un moment où les femmes doivent se sentir exceptionnelles, c’est lors des grands événements, des occasions spéciales. C’est là que j’interviens », nous explique-t-elle avec de la malice dans les yeux. On le saisit au premier regard, Natalie est profondément altruiste et généreuse et n’envisage pas la mode sans cette valeur ajoutée. Un souci qui la conduit également à se battre pour que ses créations conservent un prix abordable. « Cela ne m’intéresse pas que mes robes ne soient portées que sur les tapis rouges ! Même si j’adorerais voir Margot Robbie – que je trouve absolument fascinante – porter l’une de mes créations. Je veux que les pièces que je dessine vivent, connaissent un joli destin. Chaque femme peut ainsi réaliser mon rêve ! »

Et pour plaire et rencontrer son public, le moins que l’on puisse dire, c’est que Natalie de Banco ne compte pas ses heures. Elle nous confie créer pas moins de 10 collections par an. Elle avoue que les idées foisonnent dans son esprit et qu’un rien l’inspire : ses nombreux voyages, et, surtout, les années 70 et 80 qui occupent une place prépondérante dans son cœur. « Les femmes incarnaient alors l’image ultime du glamour et de la féminité. J’ai conservé cette force à laquelle j’insuffle une certaine modernité, voire du minimalisme. Mes créations sont construites sur un dosage subtil entre ces deux ingrédients », plaisante-t-elle. Pour finir, nous lui demandons quel est son dernier conseil pour que l’on ne voie que nous en soirée ? « La confiance en soi, c’est le petit plus qui fait la différence ! »