Tout ce qu’il filme se transforme en or : le Canadien James Cameron, 68 ans, créateur d’Avatar, est à la fois le souverain du box-office mondial et un réalisateur à part, capable de travailler pendant une décennie sur un projet.

« Je suis le maître du monde ! »

Il est l’auteur des films les plus longs, les plus chers, et les plus rentables au monde. Si les deux Terminator ou Aliens, le retour sont largement rentrés dans leur frais, c’est avec Titanic, en 1997, que Cameron a définitivement écrasé la concurrence. Le film de 3h14 contant la romance tragique de Jack et Rose (Leonardo DiCaprio et Kate Winslet) a brisé des millions de cœurs et coûté 200 millions de dollars, avec reconstitutions quasi à l’échelle du navire, bassin géant sur vérins hydrauliques… Mais il a rapporté plus de 2,2 milliards de dollars, record de l’époque.

En 2009-2010, Titanic et son tube My Heart Will Go On interprêté par Céline Dion est détrôné… par un autre opus signé Cameron, le premier Avatar, qui reste à ce jour le film le plus rentable au monde, frôlant les 2,9 milliards de dollars de recettes. Avec ces deux films confondus, le cinéaste a tenu la tête du box-office mondial pendant plus de 20 ans.

« I’ll be back »

à 68 ans, Cameron ne semble pas près de raccrocher. Réalisateur plutôt rare, avec seulement neuf films depuis son Piranha 2 : les tueurs volants, sorti en 1981, il a déjà prévu cinq Avatar, saga à laquelle il se consacre exclusivement depuis une quinzaine d’années.

Chaque volet constituera un film indépendant des autres et ils ne feront pas partie d’un “arc narratif”. Mais, pris ensemble, ils représenteront “une saga épique d’encore plus grande envergure”, a promis le producteur Jon Landau. Cameron a toutefois admis qu’il ne pourrait pas forcément réaliser tous ces films lui-même et qu’il se préparait à passer le flambeau.

Quant à Terminator, Dark Fate, sorti en 2019 (sixième film de la série), Cameron s’est contenté d’en être que le producteur. 

« J’ai le cerveau rempli d’eau ! »

James Cameron est un amoureux fou des fonds marins. Perfectionniste, il ira jusqu’à aller chercher des images de la véritable épave du Titanic pour son film culte. En 2012, il réalise le rêve de sa vie en plongeant à bord d’un mini sous-marin, dans la fosse des Mariannes, au sud de l’île américaine de Guam. Il devient alors le premier humain à explorer en solitaire le point le plus profond de la croûte terrestre (-10.898 mètres) et en ramène un documentaire en 3D, Deepsea Challenge.

D’où lui vient cette passion ? “Clairement, j’ai le cerveau rempli d’eau !”, répond-il en souriant. “J’adore être sous l’eau et j’adore l’océan. Je suis vraiment heureux dans les abysses”. “Quand Titanic a été fini et que tout le ramdam est retombé, j’ai passé huit ans à faire de la véritable exploration des fonds”, retrace-t-il. “Je suis devenu explorateur pour le National Geographic. Pour moi, ça a autant de valeur qu’un Oscar”.