Institution du 7e art, le mythique festival de Cannes est l’occasion chaque année de découvrir de nouveaux films, starlettes émergentes, et réalisateurs bankables. L’occasion aussi de scruter les tenues de celles qui fouleront le tapis rouge et monteront les marches.
Plus osé que celui des Oscars, le tapis rouge cannois se démarque chaque année par son lot d’actrices et d’égéries parées de tenues un brin plus audacieuses que celles remarquées Outre-Atlantique. Entre robes outrageusement fendues, toilettes scintillantes et looks de défilés, un passage en revue de cette édition 2016 s’impose.
Alerte rouge
Remarquées pour leur audace, Bella Hadid, Kate Moss et Rosi Huntington-Whitley ont fait parler d’elles. Et pour cause, en optant toutes les trois pour des toilettes carmins, vermillon et rouge incendiaire, elles ont réussi le périlleux exercice du “ton sur ton” avec succès. Jolie prise de risque pour Bella Hadid avec cette robe qui ne laisse rien à l’imagination, sauvée par une plastique de rêve. On préfère néanmoins l’élégance de la brindille, qui mise sur une création Halston Heritage. Un look seventies qu’elle maîtrise comme personne. Mais notre coup de cœur va à la sublime Rosie Huntington, qui parée de sa robe vaporeuse et subtilement sexy, nous prouve décidémment que rouge sur rouge, rien ne bouge.
Déclinaisons de jaunes
Moins risqué que le rouge vif, le jaune pastel s’est imposé comme la tendance cannoise. Yellow is the new black? Of course! Aussi bien pour le photocall que sur tapis rouge, les actrices ont troqué leur sempiternelle robe noire au profit de créations pétillantes. On retiendra la lumineuse robe que Jessica Chastain arborait au côté de Vincent Lindon pour l’ouverture du Festival. Un fourreau bustier et drapé mais pas coincé. De même pour Amal Clooney, superbe dans sa robe jaune pastelle qui lui conféra des allures de vestale. En revanche, on n’est moins fan de la robe d’Anna Kendrick, le jaune citron de son fourreau n’étant pas des plus conseillé avec son teint de porcelaine.
La baby-doll un brin nostalgique
Il y a aussi celles pour qui tapis rouge rime avec robe de princesse. Ainsi, on a pu voir des créations brodées de fleurs, parées de nœuds en satin rose, ou encore de volants froufroutant. Des tenues un rien régressives qui nous évoquent celles des élégantes actrices qui foulaient le tapis rouge en 1960. On aime l’allure mutine de l’actrice française Mélanie Thierry et celle de Chloé Sevigny, en robe Chanel. Des robes fraîches qui changent de celles que l’on peut voir habituellement sur tapis rouge.
La slip dress scintillante
Evidemment, qui dit Cannes, dit strass et paillettes. Et certaines actrices ont bien reçu le message. Blake Lively, qui ne manque jamais une occasion de se la jouer actrice hollywoodienne, dévoilait un ventre arrondi moulé dans une robe scintillante en haut des marches, crinière de sirène à l’appuie. D’autres, en revanche ont préféré jouer le jeu de la subtilité. Vanessa Paradis et Naomi Watts ont ainsi parié sur les paillettes en mode slip dress et nuisette: romantique et délicate pour la première, minimaliste et branché pour la seconde. Mais c’est sans conteste dans sa version années 20 qu’on l’aime le plus. Sur Jessica Chastain – décidemment!-, carré flou, sautoir de perle et perles rebrodées, la robe à paillettes n’est jamais apparue si élégante.
La PRN appliquée au tapis rouge
Enfin, on ne peut décemment pas imaginer un tapis rouge sans somptueuses (et parfois ennuyeuses), robes noires. Heureusement cette année fut plutôt heureuse et inspirante en terme de toilettes charbons. A grand renfort de découpes subtiles, jeux de matières, et autres détails bien pensés, on a pu apprécié les robes que les tops Toni Garnn, Isabeli Fontana et Doutzen Kroes arboraient pour la montée de marches. Des robes toutes largement fendues, bustier, décolletée, ou à une seule bretelle, pour un résultat loin d’être monotone.
Au final, cette édition cannoise cuvée 2016 est une nouvelle fois l’occasion d’admirer les prises de risques de certaines actrices, qui ont d’avantage tendance à se cantonnent à la robe de soirée on ne peut plus classique. Un résultat réjouissant et pas chiant, qui nous rappelle pourquoi on aime tant la Croisette. On se dit à l’année prochaine pour un nouveau décryptage?
Hélèna Coupette
