Dans la série Statue, Emmanuelle Bousquet a choisi de revenir à l’auto-portrait pour décrire un être solitaire, qui se scinde en deux parties, l’une que la société a rendue froide et insensible, l’autre qui se bat et qui résiste encore pour conserver son humanité, sa chaleur. Une dualité mi statue, mi humaine. Quant à la série Muses, l’artiste française y a introduit de jeunes beautés intemporelle à une mêlée d’autoportraits érotiques spectrals en second plan.

Emmanuelle Bousquet fut influencée très jeune par l’univers de la mode et de l’art. Adolescente, elle aborde la photographie de manière moins ludique et plus existentielle. «Etre mon propre modèle me permet de maîtriser chaque photographie, de faire corps avec elle. Il ne s’agit pas de me mettre en valeur ni de me représenter, mais un moyen d’exprimer ce qui est en moi, mon corps étant l’acteur de mes pensées». Un style intemporel est né.