Plus de 200 oeuvres du street artist britannique Banksy sont exposées jusqu’au 10 juillet à Grigny, dans l’Essonne (France), au coeur du quartier de la Grande Borne, grâce à une collection privée, une initiative destinée à faire ” rentrer l’art dans les quartiers “.

Dessins, pochoirs, cartes postales, pochettes d’albums, affiches, fanzines… ” Il s’agit d’objets faisant partie de son parcours d’artiste engagé, très souvent édités en série limitée mais qui ne sont pas les oeuvres que l’on connaît le plus “, détaille le collectionneur François Berardino, qui avait découvert Banksy en 2007, alors qu’il était en voyage à Londres pour un festival de théâtre.

“Je me suis retrouvé par hasard dans l’atelier du graffeur sans le connaître”, se souvient-il, lui qui était reparti avec deux dessins dans un sac, et a ensuite multiplié les achats de ses oeuvres en “chinant sur internet “.

Depuis, le collectionneur n’a jamais eu de contacts directs avec l’artiste britannique.

L’exposition est en accès libre aux Ateliers du Théâtre et des Arts à Grigny pour ” faire rentrer l’art dans les quartiers ” et ” sensibiliser la population “, explique le collectionneur.

Mettre une ville défavorisée sous les feux des projecteurs

” Avec cette exposition, ça change. Car, de Grigny, on parle toujours en mal. Maintenant, on parle de la ville pour une expo “, se réjouit Chris Zola, un jeune habitant de 21 ans. Ville la plus pauvre de France métropolitaine, Grigny compte une quinzaine de fresques et plus de 40 oeuvres de street art partout dans la ville, grâce au travail depuis plusieurs années de la compagnie Constellation.

L’exposition va voyager dans plusieurs villes en France. Les fonds seront reversés à l’association de sauvetage en haute mer SOS Méditerranée.