Ce n’est pas forcément celle qui se voit le plus, mais la pollution numérique est colossale. Et elle va assurément crescendo compte tenu du temps que l’on passe devant nos ordis et nos smartphones à travailler, consommer, tenu ou mater des vidéos et des séries. Ce serait donc bien de réduire son empreinte numérique. C’est clair que tirer un trait sur internet ça aurait du panache, beaucoup de classe même… Mais bon voici déjà quelques conseils utiles pour aller dans la bonne direction.

Par Fabrice Barbian

Supprimer ses mails

Et pour être plus pertinent encore, mieux vaut prendre l’habitude de les supprimer au fur et à mesure. Cela peut sembler saugrenu. Après tout, comment un mail stocké peut-il générer une quelconque pollution. Il est là et puis voilà. Le hic, c’est que pour être « là », il faut bien qu’il soit stocké quelque part et en l’occurrence dans un data center. Or les data center sont particulièrement gourmands en énergie. Supprimer 30 mails permettrait ainsi de faire une économie équivalente à 24h de la consommation d’une ampoule (source : Carbone 4, cabinet spécialisé dans la décarbonation et l’adaptation au changement climatique).Toujours en ce qui concerne les mails, il est bien évidemment aussi judicieux de se désinscrire systématiquement de toutes les newsletters qui pullulent et de veiller à réduire ses propres envois.

Privilégier une police d’écriture écologique

Ecofont ou Garamond. Ça ne vous dit rien ? Ce sont des polices d’écriture écoconçue (et gratuites). On parle également d’éco-typographie. Quèsaco ? Pour le dire très simplement, ce type de police a été créé de manière à utiliser le moins d’encre possible à l’impression. Si imprimer fait partie de vos pratiques…

Limiter le streaming

Un film sur son ordi ou une série sur son smartphone… Allez zou c’est parti. Il n’en reste pas moins vrai que le streaming génère une sacrée pollution.La consultation de vidéos en ligne représenterait l’équivalent de 1% des émissions mondiales de CO2 ( source : rapport « The Shift Project »). Une invitation à se plonger dans un bouquin, de préférence emprunté à la bibliothèque.Bon si cela semble trop compliqué, il importe de savoir que télécharger les vidéos plutôt que de streamer, s’avère opportun sur le plan écolo. Et comme la 4G est gourmande en énergie, mieux vaut privilégier le wifi pour ce faire.

Opter pour des moteurs de recherches alternatifs

Google, Bing, Yahoo… À chacun son moteur de recherche. Cela dit, il en existe d’autres, moins « célèbres », mais qui sont plus « éco-responsables ». C’est le cas d’Ecosia, Ecogine ou YouCare, par exemple.En quoi sont-ils plus « propres » ? Tout simplement, car ils reversent une partie de leurs revenus à des projets éthiques, et tout particulièrement liés à la lutte contre le réchauffement climatique. La communauté Ecosia, par exemple, replante des arbres. À propos de recherches, si vous utilisez fréquemment les mêmes sites, les ajouter aux favoris permet de réduire les clics inutiles.

Se passer du cloud

Il est clair que « tout stocker » dans le cloud, c’est simple et pratique. Mais cela consomme de l’énergie et impacte l’environnement. L’une des solutions alternatives pour conserver des documents consiste tout bonnement à utiliser une clé USB ou un disque dur externe, par exemple. Et il suffit de les déconnecter pour qu’ils soient plus écolos encore. Profitez-en d’ailleurs pour faire régulièrement le ménage dans vos machines, sans attendre que la mémoire soit pleine. Désinstallez les applications et les logiciels dont vous n’avez pas besoin.

Allonger la durée de vie de ses équipements

Cela commence déjà par se convaincre que l’on n’a pas forcément besoin du dernier smartphone. Ensuite, ce n’est pas parce que votre ordinateur tourne au ralenti qu’il a fait son temps. Ce ne sont pas les associations et autres « repair cafés » qui manquent pour y jeter un œil et tenter de « relancer » la machine. Et s’il s’avère, in fine, qu’elle est cassée ou irréparable (ou au prix fort), alors tournez-vous vers les équipements construits en mode « écoconception » ou vers du matériel et des appareils recyclés qui sont moins chers mais aussi moins polluants. Moins performants ? Oui, peut-être aussi, mais vous n’avez pas forcément besoin d’un ordi « Ferrari » compte tenu de l’utilisation que vous avez de votre appareil. Tout comme vous n’avez peut-être pas besoin d’un écran de TV de dernière génération.

Réduire la luminosité de son écran

Diminuer la luminosité de son moniteur permet de réduire sa consommation d’énergie. Le tout est de trouver le bon équilibre pour que cela reste aussi, confortable.  Le mode sombre sur les smartphones est également à privilégier. Certes,  les économies d’énergie ne sont pas énormes, mais un petit mieux multiplié par X millions d’appareils, ce n’est pas non plus anodin.  De plus vos yeux apprécieront.

Débrancher son chargeur de téléphone

Certains chargeurs de téléphone continuent de consommer lorsqu’ils sont branchés. Bien évidemment que ce n’est pas grand-chose, mais zéro conso, c’est encore mieux. Surtout que dans le cas présent l’effort demandé n’a rien d’incommensurable : il suffit de débrancher le chargeur. Et puis tiens, quitte à débrancher, éteignez donc la Box Internet. Il n’y aucune raison qu’elle soit branchée en permanence, 24 /24 et 7j/7, alors qu’elle n’est d’aucune utilité lorsque vous dormez ou êtes absent. Et là les économies ne sont pas symboliques, dans la durée.