Malgré sa puissance économique, le Grand-Duché est dépendant des autres pays dans de nombreux domaines.

Le Luxembourg est aussi dépensier que ses citoyens. En 2015, le Luxembourg a exporté pour un montant de 11,73 milliards d’euros dans 192 pays. Des chiffres bien en-dessous de ceux des importations. La même année, le pays a enregistré une dépense à hauteur de 17,69 milliards d’euros depuis 155 pays. Le tout a engendré un déficit commercial global de 6 milliards d’euros.

Le Luxembourg achète plus qu’il ne vend. Sa balance commerciale est, selon Statec, « structurellement déficitaire ». L’analyse du commerce extérieur du Grand-Duché réalisé entre 2005 et 2015 est révélateur de la tendance. En 2005, le déficit était à 4,2 milliards d’euros avant de s’approcher d’un niveau historique en 2008 avec 8 milliards. Soit, une moyenne de 5,8 milliards pour cette période de 10 ans. Néanmoins, la balance négative n’est pas un signe de « mauvaise santé économique » précise Statec qui n’oublie pas de noter que « le déficit commercial est largement compensé par l’excédent de la balance des services. »

Dépendant des frontaliers

Au cœur des dépenses ? Le fer et l’acier en majorité exportés du Luxembourg. Les produits énergétiques, les véhicules routiers, les aliments et les boissons, eux constituent un tiers des acquisitions à l’étranger. Ces échanges amènent le pays à être en déficit de commercial de 8,1 milliards d’euros avec 27 pays lorsqu’ils excèdent de 2,14 milliards avec 166 pays.

C’est auprès de ses voisins frontaliers que le Luxembourg est le plus déficitaire. Près de 80% de son déficit, dont 54% auprès de la Belgique, proviennent de ces échanges. Suit ensuite les Etats-Unis avec 13%. Le solde avec les Américains s’est notamment détérioré à partir de 2011, suite aux investissements dans le secteur du fret aérien. Les États-Unis sont alors devenus le 5e partenaire commercial du Luxembourg, damant le pion à l’Italie puis aux Pays-Bas pour devenir le 4e partenaire du Grand-Duché en 2012.

Sabrina Pontes