Les femmes ne seront jamais tranquilles. Après les tampons et les serviettes hygiéniques, c’est la coupe menstruelle est appelée sur le banc des accusés. De la solution miracle à la mise en garde, il n’y a qu’un pas, et c’est ce que des chercheurs ont récemment démontré.

Les scandales se suivent… et se ressemblent. Ces dernières années, les protections intimes se sont placées au centre des préoccupations des femmes et des avancées de la recherche scientifique. Dernière arrivée sur ce marché, la cup serait aussi nocive: c’est ce qu’ont révélé les premières résultats d’une étude présentée par le Centre national de référence du staphylocoque des Hospices Civils de Lyon (HCL). Soucieux de l’augmentation du nombre des chocs toxiques chez les femmes, les chercheurs ont réquisitionné plus de 700 tampons usagés et plusieurs coupes menstruelles.

Un risque moindre mais pas zéro

Le constat est sans appel. “Aucun dispositif (présent dans les tampons hygiéniques) ne stimule la production de la toxine qui déclenche le choc toxique”, a souligné le centre. “Les produits semblent avoir un effet neutre, voire bloquent le développement du staphylocoque”, explique même le professeur Gérard Lina, chef de service aux HCL. Le choc toxique résulterait plutôt “d’un défaut d’information” sur son utilisation. Car lorsque le produit est utilisé correctement, le risque n’est pas de zéro, mais il est moindre.

Tandis que les tampons et les serviettes hygiéniques devaient répondre de leurs accusations, la coupe menstruelle brillait d’une notoriété sans faille. Et pour cause, les petites cloches se sont avérées être économiques et écologiques. Pourtant, elles “favorisent plus la croissance du staphylocoque et la production de la toxine”. Afin d’éviter d’éventuels aléas, n’oubliez pas que les coupes comme les tampons ne doivent pas être utilisés durant plus de 6 heures, ainsi que la nuit.

 

Sabrina Pontes