Le Luxembourg Film Festival se déroulera du 22 février au 4 mars. Cette année, le Comité Artistique a privilégié une programmation « exigeante, surprenante et ouverte d’esprit ». Retour sur les films à l’honneur de cette 8e édition.

 

L’année précédente, près de 30 000 cinéphiles s’étaient donné rendez-vous au Luxembourg Film Festival, soit une hausse de 34% par rapport à 2016.

Et pour cause ! Le festival n’en finit pas de prendre de l’ampleur, année après année : il est en « constante croissance » indique Guy Arendt, secrétaire d’Etat à la Culture. Grâce à ses nombreux partenaires, ce « rendez-vous incontournable » se voit d’ailleurs gratifier d’un soutien financier de 350 000 euros, un crédit de confiance, reflet du dynamise éclatant du festival. L’idée est de proposer une image de marque, qui s’illustre par une politique de qualité artistique privilégiant les nouveaux talents.

Un jury de qualité

Le mot d’ordre de cette 8e édition ? Une programmation prodigieuse. Ainsi, les jurys sont à l’image de cette ambition : Atom Eyogan, réalisateur canadien dont le film Captives lui a valu neuf nominations aux Oscars 2014, présidera le jury International. Mimi Plauché, directrice artistique du Chicago Film Festival, sera à la tête du jury de la compétition Documentaire. À leurs côtés, d’autres membres émérites, à l’instar de Bruce McDonald, Anne Seibel, Leonor Silveira, Luke W. Moody, et bien plus encore.

« Nous espérons surprendre avec notre programmation »

« Nous commençons à avoir des œuvres vraiment exceptionnelles », explique Alexis Juncosa, programmateur du festival. Pour l’ouverture, The Breadwinner a été sélectionné. Ce film d’animation – signé de Nora Twomey, coproduit par le Luxembourg et nominé aux Oscars – évoque l’histoire d’une jeune Afghane, obligée de se déguiser en garçon afin de subvenir aux besoins de sa famille. Récemment censuré en Russie The Death of Stalin de Armando Iannucci servira de support de remise des prix 2018, et invite le spectateur à une une plongée dans les derniers jours du dictateur. Isle of dogs de Wes Anderson, à qui l’on doit notamment The Grand Budapest Hotel, clôturera le festival, une dystopie canine avec un casting vocal délirant, Edward Norton, Bill Murray, Jeff Goldblum, ou encore Scarlett Johansson.

Parmi les dix films en compétition officielle, Gutland, premier long-métrage du Luxembourgeois Govinda Van Maele, dans lequel un voleur allemand vient se cacher dans un petit village du Grand-Duché. Vicky Krieps, à l’affiche de Phantom Thread, donne la réplique à Frederick Lau.

Holiday, est le seul film interdit au moins de 18 ans du Luxembourg Film Festival. La Suédoise Isabelle Ëklof viendra elle-même défendre son thriller, qui évoque un triangle amoureux entre une héroïne difficile à cerner et des mafieux, et se joue sur fond de paysages paradisiaques de la ville de Bodrum, en Turquie. Les membres du jury Documentaire devront départager les six films en compétition. Parmi eux, Of Fathers and Sons, un long-métrage qui prouve que le choix des œuvres présentées cette année est de taille, puisqu’il vient d’être primé récemment au Sundance festival. Talal Derki, le réalisateur, s’est intéressé à la famille d’un leader d’Al-Nusra, groupe djihadiste de Syrie. Gustavo Salmerón s’est concentré sur sa mère, pour Lots of Kids, a Monkey and a Castle, une excentrique qui a toujours eu trois rêves dans la vie, nous pouvons deviner lesquels.

 

https://www.youtube.com/watch?v=yAuX-paLc20

Dès jeudi 1er février, cette nouvelle édition du Luxembourg Film Festival sera lancée, en présence de Vicky Krieps, avec l’avant-première de Phantom Thread, six fois nominé aux Oscars. Les tickets et pass pour le festival seront disponibles à la vente vendredi 2 février. Pour plus d’informations, le Quartier Général (qui sera installé pour la première fois au Casino Luxembourg, ndlr.) répondra à toutes les questions.

 

Léa Di Michele