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La nette tendance à la hausse des nouveaux cas COVID-19 positifs et des contacts identifiés constatée depuis mi-juin, s’est encore accélérée au cours de la semaine du 29 juin au 5 juillet, constate le ministère de la Santé et le STATEC. Ainsi, 289 nouvelles infections ont été enregistrées durant cette période, ainsi que 1.963 contacts.
Il se confirme donc que l’assouplissement de certaines restrictions au niveau de la vie sociale, a eu pour conséquence une recrudescence du nombre de nouvelles infections.
Parmi les personnes infectées, ce sont surtout les jeunes adultes qui sont concernés, avec une moyenne d’âge de 34,1 ans. Autre constat à relever: la proportion de personnes symptomatiques est de 62% pour la semaine du 29 juin.
Comme l’affirme la ministre de la Santé, Paulette Lenert : ” Si l’énorme solidarité de nos citoyens et leur respect des recommandations sanitaires nous a permis de bien gérer le début de cette crise, nous devons constater aujourd’hui que pour certains, la fin de l’état de crise est synonyme de fin de crise – alors que c’est loin d’être le cas! “.
Les lieux privés, principaux foyers d’infection
Les lieux privés restent les principaux lieux d’infections selon les enquêtes de l’Inspection sanitaire de la Direction de la santé. Une problématique spécifique constatée par les autorités sanitaires découle de certaines situations de colocation de plusieurs personnes avec un nombre de cas et de diffusion de COVID-19 important auxquelles s’ajoutent des cas de non-respect de quarantaines de la part de certains colocataires.
Ensuite, plusieurs cas individuels de nouvelles infections ont été signalés dans différentes entreprises avec une distribution diffuse dans le pays.
Dans le secteur scolaire, on observe plusieurs cas sporadiques, mais jusqu’à présent limités à 2-3 personnes dans la même classe. À l’exception d’une école (qui a connu 4 cas), les quarantaines ont permis d’éviter une diffusion plus importante. En effet, aucune contamination n’a eu lieu dans les enceintes scolaires, si l’on exclut deux cas où subsiste un doute.
À noter que 166 sur les 293 cas sont issus de contacts (56%).
Lancement du premier “Flash-COVID ” en étroite collaboration avec le STATEC
Le ministère de la Santé, en collaboration avec le STATEC, diffusera dorénavant de manière régulière deux publications destinées au grand public. D’une part, le Flash-COVID se présente comme étant un rapport succinct (2-3 pages) qui présente quelques indicateurs clés (exemples: nombre de tests cumulé, personnes testées positives, nombre de personnes hospitalisées, etc.) et qui traite d’un sujet relatif au COVID-19. Cette première édition parlera des Centres de soins avancés (CSA).
D’autre part, le Bulletin épidémiologique se présente comme une publication qui fournit des analyses plus détaillées. Des exemples de sujets traités sont: détails sur les profils des personnes infectées, comparaisons internationales, etc. Les deux publications paraitront en alternance.
Dr Serge Allegrezza: “ Cette pandémie a démontré une fois de plus l’utilité des statistiques sanitaires et données chiffrées dans la planification sanitaire. C’est un outil indispensable pour la prise de décisions politiques fondées et en toute connaissance de cause. “
Anticiper afin d’éviter un 2e confinement
Le ministère de la Santé et la Direction de la santé observent de très près l’évolution de la situation. Aussi longtemps qu’il n’existe pas de traitement médical ou de vaccin contre le COVID-19, le ministère de la Santé et la Direction de la santé rappellent les mesures de base à respecter afin de limiter la propagation du virus, de maintenir les capacités hospitalières nécessaires et d’éviter un reconfinement potentiel.
Il s’agit plus que jamais de faire preuve de responsabilité, de garder le contrôle de ses contacts, de faciliter le traçage, de respecter les règles de distanciation et le port du masque, et de participer au test de dépistage à grande échelle.
Communiqué par le ministère de la Santé/ STATEC