Fini de tromper les consommateurs avec de faux messages écologiques. La Commission européenne vient de passer au crible des centaines de sites web afin de lutter contre le « greenwashing ».

Ce 28 janvier, la Commission européenne et les autorités nationales de protection des consommateurs ont publié les résultats de l’opération «coup de balais». Cette année, pour la première fois, elle portait principalement sur le « greenwashing » ou «écoblanchiment». Cette pratique par laquelle des entreprises prétendent vendre des produits respectueux de l’environnement. Les autorités nationales de protection des consommateurs ont analysé les sites web d’entreprises d’habillement, de cosmétiques et d’équipements ménagers. 

Le « greenwashing » quésaco ?

Les consommateurs cherchent de plus en plus à acheter des produits respectueux de l’environnement. Beaucoup d’entreprises l’ont compris et ont décidé d’en faire un argument marketing, parfois quittes à mentir. Didier Reynders, commissaire chargé de la justice, a déclaré : «Les citoyens sont de plus en plus nombreux à vouloir adopter un mode de vie écologique et je félicite les entreprises qui s’efforcent de produire des marchandises ou de fournir des services respectueux de l’environnement. Cependant, il y a également des opérateurs commerciaux peu scrupuleux qui cherchent à duper les consommateurs avec des allégations vagues, fallacieuses ou exagérées. La Commission est fermement résolue à donner aux consommateurs les moyens d’agir dans le cadre de la transition écologique et à lutter contre l’écoblanchiment. C’est précisément l’une des principales priorités du nouvel agenda du consommateur adopté à l’automne dernier». 

Conclusions de l’opération

La Commission et les autorités chargées de la protection des consommateurs ont examiné en détail 344 entreprises qui semblaient douteuses. Les constats sont les suivants : 

  • Pour plus de la moitié des cas, le commercial n’a pas fourni assez d’informations. Les consommateurs ne peuvent alors pas juger de leur exactitude ; 
  • Dans 37 % des cas, les affirmations sont vagues et générales. Elles mentionnent des termes tels que «conscients», «respectueux de l’environnement» et «durables». Les consommateurs ont donc l’impression que le produit est bon pour l’environnement sans que ce soit le cas; 
  • Et dans 59 % des cas, l’opérateur n’avait pas fourni de preuves facilement accessibles à l’appui de son allégation. 

Dans leurs évaluations globales, dans 42 % des cas, l’allégation pouvait constituer une pratique commerciale déloyale.

Pour la suite

Les autorités nationales vont maintenant prendre contact avec les entreprises concernées. Le but est de leur signaler les problèmes détectés et de veiller à ce qu’ils soient corrigés si nécessaire. Les conclusions de ce “coup de balai” alimenteront l’analyse d’impact qui accompagnera l’élaboration de la nouvelle proposition législative visant à donner aux consommateurs les moyens d’agir dans le cadre de la transition écologique, comme annoncé dans le nouvel agenda du consommateur. 

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