Le cabinet d’études CIMA Beratung + Management GmbH a présenté jeudi son analyse du commerce de la ville de Luxembourg. Une ville populaire et attractive où il fait bon se promener, peut-être trop, pour un nombre de places de parking insuffisant. 

Comment se porte le commerce dans la capitale ? Trois mois durant, le cabinet allemand CIMA Beratung + Management GmbH s’est attelé à répondre à cette question. Cette étude est subdivisée en cinq modules : comportement des consommateurs et image de la ville, diversification des commerces et diversité de l’offre, qualité des produits proposés, analyse du flux piétonnier et présence en ligne des commerces.

“Luxembourg est et reste une destination internationale pour le shopping, qui n’a rien à envier aux grandes villes comme Vienne, Munich, Paris ou Berlin”, c’est un fait. Un dynamisme remarquable a été noté depuis 2010 par le Dr. Wolfgang Haensch, qui présentait l’étude du cabinet face aux membres du collège échevinal. Et la vie commerciale du quartier-gare y est pour quelque chose.

Une capitale où “la propreté et la sûreté” sont rois, où “la qualité des produits proposés dans le secteur du luxe” est indétrônable. Bref, le Luxembourg a tout pour plaire à ses voisins. La belle ville est certes populaire auprès de ses citoyens mais elle attire également les frontaliers. Belges, Français, Allemands, ils sont unanimes.

Intensifier le digital

Mais, au-delà de ces qualités primordiales, les défauts se font également sentir. Sur le panel de personnes interrogées, les places de stationnement se sont imposées comme un sujet de prédilection, car jugées trop peu nombreuses. A ce sujet, Lydie Polfer, bourgmestre de la capitale souligne que, depuis que l’étude a été menée, “les parkings Schuman et celui du Stade sont gratuits les samedis”. Elle poursuit en rappelant que d’ici le milieu de l’année prochaine le parking du (nouveau) Royal-Hamilius sera mis en service.

Le français est la langue la plus répondue dans les commerces de la ville-haute. “La langue n’est pas un problème pour venir à Luxembourg , note Anne Darin-Jaulin, la directrice de l’Union commerciale de la Ville de Luxembourg (UCVL). Mais il est vrai que la langue joue dans un commerce, qu’elle est importante pour expliquer les caractéristiques d’un produit, surtout dans un commerce spécialisé. Nous encourageons les formations de langue et aussi celles thématisant la qualité des services.”

Un autre point à travailler : le digital. Selon les personnes interrogées, l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux doit connaître une progression. Aujourd’hui, “environ 30 % des commerçants vendent déjà par internet, estime la directrice de l’UCVL. Et cela va continuer de progresser.”

Alors comment se porte la capitale ? Plutôt bien. Si la belle devrait poursuivre son embellie avec l’arrivée prochaine du Royal-Hamilius et du tram, la Ville et les commerçants doivent intensifier leur collaboration.

 

Sabrina Pontes