Trier régulièrement son dressing permet de gagner de la place, du temps, et de l’argent, mais également de faire un geste pour la planète. La Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin, est l’occasion idéale de mettre un peu d’ordre dans ses affaires, de réfléchir à sa façon de consommer (et de s’habiller), et de se débarrasser de tous ces vêtements que vous ne portez plus depuis des années. Voici quelques astuces qui vous permettront de rendre votre dressing plus green.

Vider et trier, c’est renoncer

Faire du tri dans ses placards, tout un programme ! Si cela peut paraître facile pour certains, d’autres ont du mal à se débarrasser de certains vêtements pour diverses raisons, souvent sentimentales. Combien de fois avez-vous pensé que vous pourriez, un jour, de nouveau vous glisser dans ce jean ? Un classique. Il n’y a pourtant rien de green à conserver des vêtements inutilisés. Pour un tri en bonne et due forme, il faut commencer par vider le contenu de son dressing, et préparer de quoi faire trois piles : ce que l’on garde, ce que l’on vend, et ce que l’on recycle (pas de vêtements à la poubelle, bien sûr).

Dans une optique green, il convient de différencier les vêtements durables, que vous allez pouvoir mettre et remettre pendant plusieurs années, des vêtements que vous avez achetés sur un coup de coeur – que vous portez, certes, mais qui n’ont une durée de vie que très limitée – et dont il conviendra alors bientôt de trier à nouveau. Notons qu’il est (vraiment) inutile de conserver des vêtements qui ne sont plus à votre taille, dont les coupes ne vous conviennent plus, ou usés. Dans les deux premiers cas, ils serviront forcément à quelqu’un d’autre, qui n’aura donc pas à en acheter de nouveaux, alors que dans le troisième cas, ils peuvent être recyclés pour donner vie à de nouveaux vêtements.

S’intéresser aux étiquettes

Profitez de ce ménage de printemps pour jeter un œil aux étiquettes de vos vêtements. Où ont-ils été fabriqués ? Quelles matières ont été utilisées ? Pour répondre aux attentes des consommateurs, les acteurs de la mode oeuvrent actuellement pour rendre leurs vêtements plus transparents et traçables. Les étiquettes pourraient donc progressivement devenir vos meilleures alliées pour obtenir une mine d’informations indispensables avant de choisir un vêtement. La start-up new-yorkaise Eon a même planché sur une carte d’identité numérique destinée à tracer un vêtement, du début à la fin de son cycle de vie, témoignant d’un réel besoin en matière de traçabilité.

Au-delà de ces critères de transparence, les étiquettes peuvent également permettre d’y voir plus clair sur votre façon de consommer, et de prendre conscience de la quantité de vêtements conçus à partir de fibres néfastes pour l’environnement que vous êtes susceptibles d’avoir dans votre armoire. Ou de vous rendre compte du chemin parcouru par une robe ou un jean avant son arrivée dans votre dressing. Il ne s’agit pas de culpabiliser ou de se rendre responsable de tous les maux du monde, mais simplement de vous aider à adopter des habitudes plus respectueuses de la planète.

Si les étiquettes de vos vêtements vous semblent indéchiffrables, vous pouvez vous tourner vers des applications et plateformes, comme Clear Fashion ou SloWeAre, qui analysent les engagements des marques de prêt-à-porter et fournissent les informations nécessaires pour savoir si tel ou tel label respecte une sorte de cahier des charges qui comprend l’aspect environnemental, les conditions des travailleurs, la santé, ou encore le bien-être animal, entre autres. Un véritable coup de pouce pour y voir plus clair.

Prendre le temps de la réflexion

Le plus dur est fait ! Vous avez trié, vous avez repéré les pièces que vous ne portiez plus, mais aussi celles qui ne vous paraissaient pas indispensables, il est désormais temps de se poser et de réfléchir à votre façon d’appréhender le shopping – et votre dressing. Autrement dit, posez-vous les bonnes questions. Avez-vous l’impression de sur-consommer ? Quels critères prenez-vous en compte lorsque vous achetez un vêtement ? Qu’est-ce qui est le plus important à vos yeux : ne posséder “que” trois jeans conçus en France avec des matières éco-responsables ou, pour la même somme, en avoir une dizaine qui ne passeront pas l’année ? 

Encore une fois, il n’est pas question de changer radicalement votre façon de consommer, de vous habiller, ou de faire vos achats, mais de faire en sorte de modifier quelques habitudes pour rendre votre dressing plus responsable. Matières propreslocation de vêtements ou seconde maindenim durable, marques locales : les alternatives sont nombreuses pour faire un premier pas vers une armoire moins néfaste pour l’environnement.

Revendre, recycler, réparer

Ultime étape, et non des moindres : offrir une nouvelle vie à vos vêtements. Il n’est bien évidemment pas question de les jeter à la poubelle, mais de faire en sorte qu’ils soient réutilisés, d’une manière ou d’une autre, pour réduire leur impact environnemental. Plusieurs solutions s’offrent à vous. Vous pouvez opter pour le marché de l’occasion, comprendre la seconde main, qui vous permettra non seulement de gagner de la place mais aussi de l’argent sans polluer la planète. Notez d’ailleurs que certaines marques ont déjà lancé leur propre plateforme de seconde main, et reprennent vos vêtements contre des bons d’achat.

Il est également possible de recycler ses vêtements, via des bornes de collecte mises en place par des organismes dédiés, mais aussi dans certains magasins (H&M propose depuis quelques mois Looop, un système de recyclage en magasin, installé dans sa boutique de Stockholm). Si vous avez opté, lors de l’achat, pour des vêtements consignés, il suffit alors de renvoyer le modèle usé à la marque pour récupérer votre consigne.

Concernant vos vêtements usés ou abîmés, ils peuvent également être recyclés. Mais si vous ne souhaitez pas vous en séparer – et que vous savez que vous les porterez à nouveau – il est également possible de les réparer, par vous-même ou via un service dédié. La pandémie mondiale a remis la couture au goût du jour, mais également les nombreux systèmes D (merci à la foule de tutoriels proposés sur internet) qui permettent de retoucher, de rafistoler, et de customiser des vêtements en un temps record, et ce même avec un budget serré. Il ne reste plus qu’à se lancer…