Voilà une décennie, ou presque, que la Belge Clio Goldbrenner nous séduit chaque saison avec ses créations aux doux noms helléniques.
Aux côtés des sacs, ses premières amours, des sneakers désormais, qui composent un vestiaire d’accessoires à la fois modernes et féminins, résolument désirable. Nous avons pu lui poser quelques questions pour évoquer les atours de sa nouvelle collection.
Vous venez de dévoiler votre nouvelle ligne automne-hiver 2019 ? Comment la décririez-vous ?
Je suis particulièrement fière de cette collection (sourire). Elle est à l’image d’une femme urbaine, moderne avec une dégaine naturelle. Je mets toujours un point d’honneur à créer des sacs dont j’ai personnellement réellement envie. Ces nouveaux modèles allient modernité, féminité et un esprit casual chic/sportif. Doros, Zetos, Bellos sont des nouvelles formes à découvrir dans des cuirs vernis glacés, végétaux ou encore dans des mix cuir nappa et daim.
Comment parvenez-vous à vous renouveler chaque saison, sans jamais perdre votre ADN ?
Cet hiver, nous voulions véritablement amener des nouveautés et renouveler la gamme sans pour autant nous éloigner des valeurs clés de la marque. À la fin de chaque saison, je fais le bilan et je regarde vraiment ce dont j’ai envie, ce qu’il me manque.
Votre marque va bientôt célébrer ses 10 ans. Que retiendrez-vous de cette décennie ?
Nous fêterons les 10 ans en 2021, ça approche, mais on a encore beaucoup à faire d’ici là (rires) ! Ces huit années passées ont été tellement enrichissantes et riches d’expériences, de challenges et de rencontres. Être entrepreneur c’est croire en ses projets, bien s’entourer et foncer !
Votre clientèle est-elle restée la même ? Qui est la cliente Clio Goldbrenner ?
Il s’agit d’une femme bien dans sa peau, qui ne passe pas des heures à se préparer, mais qui aime être toujours au top. Qu’elle ait 16 ou 60 ans, elle se démarque par sa spontanéité.
Si tout était à recommencer, referiez-vous les choses exactement de la même façon ?
Oui, exactement la même chose. Je suis une fonceuse, mais je prends toujours mes décisions après réflexion. Je n’ai aucun regret.
Vous continuez de ne dessiner que des sacs à mains et chaussures, n’avez-vous pas envie de vous lancer dans le prêt-à-porter ?
L’accessoire est un métier passionnant et j’aime l’idée de ne me concentrer que sur ce segment de la mode. À l’heure actuelle, le prêt-à-porter ne m’attire pas. Il y a tant à faire pour compléter et accessoiriser les looks : c’est cela qui, vraiment, me plaît. Selon moi, tout est dans le détail et c’est justement avec l’accessoire que l’on rehausse les tenues. Je rêve plutôt de continuer à nous spécialiser dans ce secteur et faire connaître davantage la marque à l’étranger.
L’éthique est une valeur de plus en plus importante dans le milieu de la mode. Quel est votre positionnement ?
La notion de sustainability est de plus en plus au cœur de nos préoccupations. C’est un travail de longue haleine qui demande bon nombre d’ajustements et nous essayons que chacun de nos collaborateurs au sein de l’entreprise en ait conscience afin de nous améliorer chaque jour à ce niveau. Et nous continuons dans l’idée d’appliquer cette conscience dans nos processus et nos produits à terme, car c’est très important pour l’avenir de tous.
Vous avez réalisé plusieurs collaborations depuis votre création ? D’autres sont-elles prévues ? Comment décidez-vous de ces partenariats ?
Travailler avec d’autres marques ou créateurs m’amuse beaucoup. On apprend et c’est un vrai échange.
Les collaborations avec Vanessa Tugendhaft, Kiehl’s, Thea ou encore Nespresso ont été très enrichissantes de par leur diversité. C’est tout à fait différent de travailler directement avec le fondateur ou avec des responsables de grands groupes.
Quant aux collaborations à venir, j’aimerais beaucoup m’associer avec une marque de prêt-à-porter, un artiste, une femme ou actrice qui m’inspire.
Comment parvenez-vous vous jongler entre vie professionnelle et vie personnelle ?
J’ai toujours aimé travailler et ce que je fais. Cela m’apporte de la satisfaction. Aussi, quand je suis au travail je me donne à 200%. Pas besoin de beaucoup de pauses, j’avance, j’enchaîne les réunions, brainstorming, travaille avec l’équipe… En revanche, quand je suis en famille ou avec mes amis, je déconnecte vraiment. C’était quasi impossible lorsque j’ai créé la société, mais depuis qu’elle a grandi, c’est devenu réalisable. Et je ne m’en prive pas (rires) !
Votre routine quotidienne ? Quels sont vos petits rituels qui vous font du bien ?
Chaque matin, j’aime que l’on prenne le petit déjeuner à quatre avec mon mari et mes deux filles. C’est un moment important pour bien démarrer la journée. J’aime me promener dans mon quartier que j’adore à Bruxelles en écoutant un podcast. Et je m’astreins à mes deux séances de sport hebdomadaire : c’est toujours dur d’y aller, mais on en ressort si fière et bien.