L’héritage d’un vêtement transmis par une mère à sa fille, mêlé à une passion inébranlable pour l’entrepreneuriat, ont été les déclics qui ont poussé Clémence Wurtz, secondée dorénavant par Charlène Collette en tant que directrice générale, à fonder Flair en 2017. Cette marque française allie élégance et raffinement dans chacune de ses créations, redéfinissant le body en une pièce féminine, éthique et intemporelle.
Par Louise Lucas
Comment est né Flair ? Qu’est-ce qui vous a poussée dans l’univers du textile ; et particulièrement du body ?
Flair est né en octobre 2017 après 3 ans passés en marketing chez Uber, alors que j’avais une folle envie de liberté et de créer quelque chose. Le nom Flair évoque d’ailleurs cela. Je recherchais un nom court qui évoquerait la spontanéité, l’audace et l’élégance et qui puisse être international. Flair, en français, est synonyme d’instinct et signifie en anglais style et élégance. La boucle était bouclée ! Le body c’est toute ma vie ! J’ai une affection particulière pour cette pièce héritée de ma maman, dont la famille était d’ailleurs dans le textile à Troyes, qui ne jure que par eux et j’allais toujours lui piquer les siens. N’étant pas du milieu de la mode mais fourmillant d’idées, j’ai donc décidé de créer une marque spécialisée dans les bodys pour le revisiter sous toutes ses coutures ! C’est ainsi que Flair a été conçu !
Quel est votre parcours ?
J’ai fait une préparation universitaire aux Etats-Unis, à San Francisco et New York plus précisément puis, j’ai effectué un bachelor en business international que j’ai obtenu à l’université américaine de Paris. J’ai créé deux entreprises en parallèle de mes études puis après mon diplôme, j’ai travaillé en marketing chez Uber à Paris à ses tout débuts. J’ai lancé le service dans les villes de Toulouse et Lyon et j’ai ensuite travaillé sur la communication et le branding du service.
D’où vous vient cette passion pour l’entreprenariat ?
Lorsque j’étais plus jeune, l’été, je partais en colonie, d’abord en Angleterre puis aux Etats-Unis. J’y ai rencontré d’autres jeunes qui avaient des idées et qui faisaient en sorte de vraiment les concrétiser en créant leur « startup », cela m’a fascinée et convaincue qu’avec un peu de volonté tout était possible, j’ai donc décidé de me lancer à mon tour !
Que voulez-vous transmettre à travers Flair et à qui ? Quelles sont vos valeurs, l’ADN de la marque ?
Une certaine confiance en soi, donner envie aux femmes d’assumer leur corps puisque c’est en étant épanouies que nous sommes les plus jolies et non en cherchant à correspondre à des standards. Et tout simplement qu’avec Flair, elles aient l’envie de se sentir belles et bien, d’être élégantes sans oublier le confort. J’ai à cœur de transmettre un héritage aussi qui est celui du savoir-faire textile français, et plus spécialement de la bonneterie et de la maille, spécialité d’antan de la ville de Troyes, ma ville d’origine où toutes les pièces Flair sont par ailleurs produites.
Quelles sont vos inspirations pour élaborer vos collections ?
Le dressing de ma maman ainsi que les coupes très élégantes et flatteuses des années 80-90 et puis mes envies du moment !
Quelle est votre pièce préférée ?
Notre body Gabrielle sans hésitation ! Il est inspiré d’un pull vintage Dior qui appartenait à ma maman et il sublime aussi bien les poitrines généreuses que les plus petites.
Avez-vous une figure féminine qui vous inspire ?
Ma maman ! Aussi bien dans son style, dans l’attention qu’elle porte à ses vêtements c’est-à-dire à la qualité des matières et aux finitions que pour ses valeurs de femme et de mère !
Virginie Efira a porté un de vos bodys sur une série télévisée récemment, cela a dû être un grand moment de fierté, en avez-vous d’autres ?
Cela a effectivement été un grand moment de fierté, et cela l’est toujours d’ailleurs ! Virginie Efira incarne à merveille la femme Flair idéale : belle, bien dans ses baskets, qui s’assume, drôle, qui ne se prend pas au sérieux tout en étant très sérieuse dans ce qu’elle fait et dont l’élégance est une attitude décomplexée !
De la confection au packaging, tout est fait en France, c’est cela ?
Oui et plus précisément à Troyes ! Nos deux mailles phares sont tricotées et teintes à Troyes dont l’une (notre velours de coton) directement dans l’un de nos ateliers de confection. Toutes nos pièces sont donc confectionnées à Troyes et mêmes nos étiquettes ! Quant à notre logisticien, il est à Troyes également.
Enfin tous nos fournisseurs sont nos partenaires, ils se connaissent et se situent dans un rayon de dix kilomètres les uns des autres. Flair c’est une vraie mafia troyenne !
Quelles sont les prochaines étapes pour Flair ?
Nos premières années ont été l’occasion pour nous de faire beaucoup de tests, tout d’abord en termes d’offres de produits, de style, de campagnes marketing mais aussi en termes d’image et de stratégie d’acquisi- tion et rétention. À l’aube de nos sept ans, que nous fêtons le 2 octobre, nous savons désormais qui nous sommes : une marque spécialisée dans les bodys et mailles seconde peau. Nous souhaitons désormais accélérer sur les leviers qui fonctionnent pour nous c’est-à-dire en termes de distribution et de marketing.
Nous venons ainsi d’annoncer une levée de fonds de 700 000 euros auprès de deux fonds d’investissement familiaux parisiens qui vont nous permettre de réaliser nos ambitions, de diversifier nos canaux de distribution et d’accroître notre notoriété.
Sur Instagram vous partagez les coulisses de Flair ainsi que votre quotidien naturellement et spontanément. Votre communauté, c’est un peu votre confidente ?
Tout à fait ! Je ressens souvent le besoin, notamment au moment de la conception des nouvelles collections, de demander l’avis de notre communauté. C’est grâce à elle si Flair existe et perdure. Toutefois, Flair reste au cœur de notre compte Instagram, ce n’est pas mon compte personnel donc je ne prends que rarement les manettes !
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