Altruiste et pragmatique, Christelle Clero a fondé sa société Save Time Services… pour faire gagner du temps aux personnes qui, comme elles, sont sur tous les fronts.

Forte d’une expérience riche et profondément humaine, elle s’efforce chaque jour de mettre en pratique son expérience pour venir en aide à quiconque la sollicite. Elle est revenue sur son parcours pour Femmes Magazine.

S’il n’y avait qu’une chose à retenir de votre parcours, ce serait…

Les rencontres. Quand j’ai décidé de fonder Save Time Services, je n’étais pas sûre de partir dans la bonne direction. Ce sont certaines personnes que j’ai rencontrées à ce moment qui m’ont conforté dans mon choix et qui m’on permis d’évoluer.

Une chose que vous ne referiez pas ?

A vrai dire, je ne regrette que peu de choses. Peut-être d’avoir, parfois, accordé ma confiance un peu trop rapidement…

Être une femme lorsqu’on décide de créer sa société : un frein ou un atout ?

C’est plus compliqué, c’est vrai. Les modèles archaïques ont la vie dure. Il faut savoir s’imposer. Malgré tout, j’estime avoir eu beaucoup de chance, car on ne m’a jamais mis de bâtons dans les roues, au contraire ! J’ai reçu beaucoup de soutien.

Quelles sont les valeurs ajoutées du management féminin ?

Les femmes ont davantage le sens du relationnel, elles sont plus aptes à écouter et bien cerner les attentes des clients. Cela peut faire toute la différence lorsqu’on travaille sur un appel d’offre. Les femmes sont également plus minutieuses je crois, plus réfléchies; tandis que les hommes foncent davantage.

Un chef d’entreprise se doit-il d’être un bon manager ?

Même si ce sont deux fonctions différentes, je pense que c’est fondamental, oui. C’est la clé pour que les relations entre les différents acteurs au sein de la société soient fluides.

De quelles qualités un bon manager doit-il faire preuve ?

Il doit écouter ses collaborateurs et leur donner les bonnes directives.

Comment parvenez-vous à jongler entre vie personnelle et vie professionnelle ?

Par chance, mes enfants sont grands. Mais je veille à toujours conserver du temps pour ma famille : à partir du moment où je quitte le bureau, je me force à faire un break.

Ressentez-vous le poids de la charge mentale ?

Bien sûr. Même si l’on se conditionne pour dissocier vie professionnelle et vie de famille, la charge mentale est la dure réalité du quotidien des femmes ! Hélas !

Devenir indépendante était une priorité pour vous ?

A vrai dire non, jusqu’au moment où cela est devenu une évidence. J’y songeais depuis quelques temps quand mon entourage m’a poussée à le faire. Tous mes proches s’accordaient sur l’idée que j’avais les épaules pour endosser la fonction de chef d’entreprise. Puis, j’ai eu l’opportunité de pouvoir le faire. Alors j’ai foncé !

Pourquoi avoir fondé votre société de services ?

Après une carrière dans le commerce, à mille lieues de ce que je fais aujourd’hui, j’ai eu une courte expérience dans le secteur des services. A ce moment, je me suis rendu compte de tout ce qui manquait, des possibles qu’offrait ce secteur d’activité. Il y avait vraiment quelque chose à faire, une plus-value à apporter. C’était le moment ou jamais !

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui souhaitent se lancer dans l’entreprenariat ?

D’abord, il faut s’assurer de la viabilité de son projet, mais surtout être sûre de soi. Les journées sont longues et chargées, si on n’aime pas ce que l’on fait, on fonce droit dans le mur. Il faut également être bien consciente de ce que cela implique, le temps et l’investissement qu’être chef d’entreprise demande. Si toutes ces conditions sont réunies, il n’y a pas de raison pour que cela ne fonctionne pas !