Lancée le 9 octobre, la campagne #checkyourfacts, imaginée en collaboration avec le Service national de la jeunesse (SNJ) et BEE SECURE entend lutter contre la propagation de Fake news et sensibiliser les jeunes à la désinformation.

Lorsque l’on sait que près de 10% des français de moins de 35 ans pensent que le gouvernement américain a orchestré les attentats du 11 septembre 2001 et qu’ils sont 37% à croire que le virus du sida a été créé en laboratoire et testé sur la population africaine avant de se répandre à travers le monde, selon une étude de l’Ifop pour l’institut Jean-Jaurès et Conspiracy watch, la question des Fake News est plus que jamais prédominante et constitue un enjeu de société. Un phénomène qui n’est, certes, pas nouveau, mais dont le développement est exponentiel depuis l’essor des réseaux sociaux. Forums complotistes et autres vidéos Youtube aux discours conspirationnistes alimentent les rumeurs et continuent d’accroître la méfiance des citoyens vis-à-vis des médias généralistes.

Une méthode en trois questions

Face à ce constat, le SNJ et BEE SECURE ont imaginé ensemble une campagne de collaboration afin de sensibiliser les plus jeunes comme les adultes aux informations erronées et leur permettre d’accéder à des clés de lecture et de développer leur esprit critique. Grâce à une méthode simple, composée de trois questions : qui se cache derrière l’information ? La source est-elle digne de confiance ? Comment le sujet est-il présenté par les médias ? Ils espèrent développer ainsi une meilleure compréhension des sources, des outils et l’objectif de l’information véhiculée. Un premier exemple de fausse information a d’ailleurs été diffusé : une photographie du Parc de la Ville de Luxembourg, jonché de détritus après une marche pour le climat. Dans les faits, il s’agissait du Hyde Park de Londres, il y a quelques années. Un exercice de démonstration qui met en lumière toute la complexité du problème.

Parce que tout citoyen muni d’un smartphone et d’une bonne connexion Internet peut se faire à la fois l’acteur, le relayeur et le consommateur d’informations et induit de fait un nouveau paradigme dans la production, la diffusion et la consommation d’informations, il s’agît pour les états de prendre en compte toute l’ampleur du problème. De fait, cette campagne de sensibilisation s’accompagnera de formations pour les élèves de l’enseignement secondaire afin de comprendre la désinformation en une minute, et des kits pédagogiques seront également mis à disposition des professeurs.

Crédit photo : @BEESECURE