Si la Fashion Week et le Fashion Month n’ont pas été épargnés par le Coronavirus, le nombre de défilés croisière ayant été annulés, hormis les quelques masques présents aux abords des défilés et la distribution en règle de gel anti-bactérien, la semaine de la mode parisienne s’est finalement déroulée sans encombre. En clôture de cette édition 2020, des filles en short qui déambulaient en bande chez Chanel et un retour vers le passé pour Vuitton.

A deux, c’est mieux

Un esprit de sororité et de copineries chez Chanel où les filles arpentaient le catwalk, bras dessus bras dessous. Les jambes gainées de collants parsemés de l’iconique double c de la marque et de longs manteaux de tweed qui laissaient entrevoir des mini-shorts en cuir : pour l’hiver prochain, Chanel joue le contraste. Le noir et blanc se voit ainsi ponctué de touches de vert amande et de rose poudré, la sempiternelle veste en tweed est revisitée par des boutons pressions, assurément le gimmick de la saison prochaine. On les retrouve sur les pantalons de survêtements, portés fendus des mollets aux cuisses.

Accumulation de sautoirs et motifs croix sur les pulls, en pendentif ou sur un foulard, Viriginie Viard convoque l’allure d’une Madonna époque Like a Virgin croisée avec la femme Chanel des 90’s. Une nouvelle ère, légère et libre où la silhouette se fait souple et énergique.

 

(Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP)

 

« Tunning vestimentaire »

Associations qui pourraient sembler étranges au premier abord mais qui finalement, sous la houlette et la pertinence de Nicolas Guesquière, trouvent tout leur sens. Des silhouettes anachroniques, où se rencontrent l’ancien et le nouveau, qui fonctionnent parfaitement. Le Directeur artistique de Louis Vuitton fait voler en éclats les codes trop protocolaires du total look. Plus spontanée, mais toujours juste, cette collection convoque le meilleur de chaque époque. De teddy sur-taillé au jupon froufroutant, en passant par les blazrts à double boutonnage et des boléros hispanisant, chaque passage est l’occasion de piocher ses inspirations.

Et pour mettre encore un peu plus l’accent sur ce spectre temporel, le créateur a convié Milena Canonero, costumière de Stanley Kubrick qui a travaillé sur Orange Mécanique, Barry Lyndon et Shining pour imaginer 200 personnes, du XVème siècle à 1950.

 

 

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