Et vous, vous êtes plutôt coupe ou plutôt flûte ? Qu’importe le verre pourvu qu’il pétille. Vendredi 20 octobre sera le Jour du Champagne !

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, c’est un Américain qui est à l’origine de cette idée brillante. Le blogueur Chris Oggenfuss, amoureux fou du vin effervescent, est en effet à l’origine de cette initiative, qui nous donne l’occasion de nous pencher sur les nouvelles tendances d’un peu plus près.

Même s’il conserve son étiquette de vin saisonnier, le champagne tend en effet, de plus en plus, à être consommé tout au long de l’année, même si on le réserve la plupart du temps aux grandes occasions. « Sur 10 bouteilles de vins à bulles consommées dans le monde, une est du champagne », explique Grégoire Van den Ostende, directeur du bureau Benelux du Comité du Champagne.

Luxembourg : un marché toujours aussi prometteur

29e marché mondial, le Grand-Duché raffole toujours autant du breuvage à la robe or : on y consomme, en moyenne une bouteille par an et par habitant, ce qui en fait un marché de choix « avec près de 252 marques présentes ». Le brut est toujours la variété la plus consommée, même si l’on constate de plus en plus d’attrait vers des produits encore plus haut de gamme, comme les champagnes rosés ou els cuvées spéciales. Le champagne conserve son caractère d’exception, et l’on constate, de plus en plus que les consommateurs préfèrent acheter de la qualité, quitte à en acheter moins.

Autre forte tendance à souligner, l’attrait des consommateurs vers des champagnes très peu dosés, à l’instar d’un Blanc de Blancs extra brut, 100% chardonnay, que nous dégustons pour l’occasion. « Ce type de champagne, minéral et fruité, est parfait pour l’apéritif. » En bouche, c’est un élixir délicat, aux bulles fines et légères et dont les arômes de pommes, discrets,, se révèlent très élégants.

En parallèle, on remarque également une belle progression des champagnes plus dosés. « Contrairement à une idée reçue, le fait qu’il soit peu dosé n’est pas gage de qualité », explique encore Grégoire Van der Ostende.

Le champagne, un produit durable ?

Si la tendance s’intéresse aux variétés, impossible d’omettre les questions d’ordre éthiques. Le directeur du bureau Benelux souligne à ce sujet que le champoagne a été le premier vignoble à avoir fait son bilan carbone. Si l’empreinte a été réduite de 15% depuis, ils ne comptent pas s’en arrêter là : les objectifs prévoient une réduction d’encore 25 % d’ici à 2020. Parmi les initiatives, celle, ludique même si utopique, de livraison outre-Atlantique par voilier. Le premier essai s’est déroulé entre les mois d’août et octobre. Avec trois mois de délais, mieux vaut ne pas être pressée, mais l’idée mérite d’être saluée, ne serait-ce que pour son côté romantique.

Autre ambition d’ici à 2020, des vignes 100% biologiques. L’occasion d’aborder la question des sulfites. « Historiquement, l’on ajoute des sulfites pour stabiliser le vin. C’est une alchimie très délicate. Il serait dommage de nuit à la qualité du produit pour une question de simple mode. L’avenir nous dira sans aucun doute si les champagnes sans sulfites sont une vraie bonne idée. Ou non. »