Selon une étude, 90 % des femmes touchées par un cancer du sein ou de l’ovaire souhaitent que leur charge morale soit reconnue. Une charge morale qui se caractérise par l’accumulation des tâches quotidiennes et des méfaits de la maladie sur le mode de vie des malades. 

Se battre contre la maladie, tout en assurant le quotidien. Selon une étude menée par Wefight, 90 % des femmes touchée souhaitent que l’on reconnaisse la charge morale liée au cancer. La charge morale est définie dans l’étude comme “le coût cognitif porté par les patients, la maladie qui, déjà présente dans le corps s’insinue en plus dans tous les aspects de la vie”.

Dans un communiqué, le co-fondateur de Wefight Benoît Brouard, explicite : “les personnes atteintes de cancer subissent une charge morale élevée, car elles vivent une double peine : aux douleurs physiques, s’ajoutent la fatigue, des difficultés de concentration ou encore l’impossibilité de réaliser les tâches du quotidien.”

Selon le sondage qui a interrogé 419 femmes malades, 31 % d’entre-elles “attestent ne plus travailler depuis leur diagnostic”. Parmi les malades, 11 % ont changé de contrat, privilégiant un temps partielle. Résultats, “30 % des patientes atteintes de cancer rencontrent des difficultés financières dues aux changements dans leur vie professionnelle et 18% à cause des frais médicaux et paramédicaux ” alarme l’étude. 

Faire “comme si tout allait bien”

La maladie impact l’état psychologique de 70 % des répondantes. Plus d’une malade sur deux (56 %) avouent “se sentir déprimées face aux obstacles et aux difficultés qu’amènent leur maladie et leurs traitements.” Dans le détail, on note que 16 % se disent “sévèrement déprimées”. Pour plus d’un tiers des répondantes, (39 %), il est difficile de trouver un moment de détente dans la journée. 

Dans le cadre de la vie sociale, les répondantes sont 71 % à estimer devoir, faire “comme si tout allait bien”. Face à leur proche, “deux tiers d’entre elles (66 %) ont eu le sentiment de devoir minimiser leurs symptômes”. Enfin, pour 65% des répondantes, la maladie a affecté leur estime d’elles-mêmes. “Le cancer est souvent un combat de longue haleine et plus le temps passe, plus les patientes font face à une solitude handicapante. Or, le bouleversement qu’amène cette maladie invisible dans la vie des patientes peut être dévastateur pour leur santé mentale. Il est primordial d’œuvrer pour la mise en place d’un suivi psychologique ainsi qu’un réel accompagnement du suivi médical”, précise Benoît Brouard.