On le sait, nombreuses sont les femmes à créer leur société lors de leur grossesse. Roxane Rajabali est de ces femmes. Sensibilisée au bien manger et vigilante à la qualité des produits qu’elle consomme, elle trouve à Luxembourg le terreau fertile pour fonder sa marque d’épices : The Spice Collection. Elle s’est confiée à nous sur ses premiers pas en tant que cheffe d’entreprise.

S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir de votre parcours, ce serait ?

Mon expérience professionnelle à l’Hôtel Hyatt dans lequel j’ai travaillé avec des chefs, qui étaient de véritables passionnés !

Quelle est votre plus grande fierté ?

La création de la marque The Spice Collection : c’est une aventure incroyable, peu importe la finalité

Avez-vous des regrets ?

Aucun, et même si je suis passée par des moments difficiles que j’aurais pu éviter, j’ai su tirer des enseignements de ces expériences !

Qu’est-ce qui vous a poussée à vous lancer dans l’entreuprenariat ? 

Je voulais créer la première marque d’épice engagée, fun et de qualité. Et je suis ma première cliente ! Se lancer dans l’entrepreneuriat c’est aussi faire des choses qui nous ressemblent : j’ai des projets écologiques et environnementaux qui me tiennent vraiment à cœur. J’ai pu les concrétiser à travers ce projet.

De la joaillerie, vous êtes venue au secteur de l’Horeca ? Pourquoi un tel changement ?

La vie est faite d’aventures et de nouvelles opportunités. J’ai passé mon enfance à Madagascar, un pays qui regorge de ressources naturelles. J’ai grandi avec les épices et la cuisine c’est devenu une véritable passion… Puis, j’ai travaillé dans le luxe, dans l’hôtellerie de luxe, cela m’a beaucoup appris, beaucoup apporté, mais je savais que je n’y resterai pas. Je voulais retourner à l’essentiel en m’engageant dans un projet qui me corresponde plus.

Pourquoi pensez-vous que Luxembourg est davantage propice à l’entrepreunariat ?

Je pense déjà aux organismes qui nous accompagnent tels que la House of Entrepreneurs hip, La Fuse etc. C’est aussi un pays plus petit, nous sommes donc forcément plus proches de notre clientèle.

Les femmes y trouvent-elles davantage leur place ?

Pas davantage, mais elle s’y retrouve !

Le secteur de l’Horeca est réputé pour être plutôt masculin. Cela ne vous a pas effrayé ?

Non pas du tout, au contraire, j’ai une autre approche qui intéresse les chefs avec qui je travaille. Et je pense à toutes ces femmes qui ont lancé ou repris de très beaux concepts dans la restauration: Stéphanie Jauquet de Cocottes, Christiane Wickler, fondatrice du centre commercial Pall Center.

Quels sont vos atouts ?

Mon profil multiculturel, mon expérience professionnelle.

Qu’avez-vous appris de vos expériences ?

Il faut se donner les moyens de réussir.

Le management est différent selon que l’on est un homme ou une femme ? 

Non, les problématiques sont un peu différentes, mais les enjeux restent les mêmes.

De quelles qualités un bon manager doit-il faire preuve ?

La capacité d’adaptation, La reconnaissance, l’organisation.

Quels sont vos projets ?

Développer notre gamme d’épices avec des épices luxembourgeoises (je pense notamment à la sarriette). Créer une véritable communauté ou chaque membre peut échanger, partager, découvrir, s’enrichir autour de la cuisine du monde. Financer encore plus de projets forestiers et agroforestiers en partenariat avec des communautés locales afin de préserver la faune et la flore (lémuriens à Madagascar…) dans des pays avec qui nous travaillons comme Le Vietnam, la Malaisie, l’Inde, et bien sûr le Luxembourg. (Campagne de sauvegarde de la nature, de la biodiversité, des forets, réalisation des projets nationaux…)

Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui souhaitent devenir cheffes d’entreprise ?

Posez-vous, organisez-vous, accrochez-vous, entourez-vous et foncez !

www.thespicecollection.com

 

Crédit photo : ©Julian Benini