Instagram est sans conteste l’un des réseaux les plus largements investis par le mouvement #Blacklivesmatter, et se fait l’écho numérique des manifestations dans la vraie vie. Des illustratrices ou designeuses graphiques ont mis leur art au service de cette cause qu’elles viennent défendre.
Basée à Bristol, Harriet Lee-Merrion a sorti ses crayons et prit la parole sur le manque de diversité au sein de la communauté des illustrateurs présentés dans les médias. “Les illustrateurs ont la responsabilité non seulement d’être conscients du manque de diversité au sein des médias grand public, mais aussi de s’efforcer de créer des œuvres d’art multiculturelles qui favorisent un changement positif.”
Bien connue des amateurs de Data journalisme, Mona Chalabi a produit quantité de riches sujets autour de la pandémie de Covid-19. Elle fait de même avec les actualités autour du mouvement #Blacklivesmatter, avec tout autant d’infographies passionnantes sur la question. La journaliste a aussi posté une illustration rendant hommage à George Floyd, mort lors d’une arrestation policière à Minneapolis le 25 mai dernier.
Le travail de Sacrée Frangine est un savant dosage entre abstraction et figuration. Ce duo de dessinatrices françaises, amies d’enfances, développe au gré de ses illustrations, un univers doux et bienveillant. Un univers mis au service de la vague de contestation avec une publication sur Instagram où l’on peut lire “Black Lives Matter”.
Dans une de ses dernières publications, l’Africaine Américaine Reyna Noriega met aussi sa pierre à l’édifice et explique son illustration en deux volets : “Je ne voulais pas ajouter au traumatisme constant que nous subissons en l’immortalisant avec mon art. Au lieu de cela, je voulais ajouter de la couleur, du plaisir, de la liberté. Le monde saigne. Nous avons un trou béant qui ne peut plus être soigné avec des pansements. Nous devons affronter ce problème de front. Réinventez nos communautés, comment nous nous présentons et comment nous assurons la sécurité des uns et des autres. Plus d’excuses.”
