Le 14 décembre 2018, le doyen de la Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l’Éducation de l’Université du Luxembourg, Prof. Dr Georg Mein, le directeur du LUCET*, Prof. Antoine Fischbach, le directeur du SCRIPT**, Luc Weis, ainsi que Dr Thomas Lenz et les professeurs Christine Schiltz et Sascha Neumann de l’Université du Luxembourg ont présenté la seconde édition du rapport national sur l’éducation au Luxembourg, appelé Bildungsbericht Luxemburg 2018,au nouveau Luxembourg Learning Center à Belval.
Le rapport national sur l’éducation 2018 décrit le système éducatif du Grand-Duché dans son intégralité et pose un regard analytique sur les opportunités et les défis auxquels il se voit actuellement confronté. Le rapport se fonde sur une approche multidimensionnelle (pédagogique, psychologique, linguistique et sociologique), intégrant des recherches issues de différentes disciplines scientifiques pour construire une image nuancée de l’éducation au Luxembourg. Le rapport fournit ainsi une base solide pour alimenter un débat éclairé autour des grands enjeux du système éducatif luxembourgeois et pour orienter les domaines d’action en matière d’éducation et de scolarisation.
Quelques constats principaux
Le rapport 2018 met l’accent sur différents facteurs qui influencent le parcours éducatif. Il thématise surtout les inégalités scolaires en relation avec l’origine sociale, la migration et l’appartenance à un sexe, ainsi que les mesures mises en place aux différents niveaux de l’éducation – non formelle, formelle et supérieure – pour atténuer ces différences.
Les résultats longitudinaux montrent qu’il est en principe possible d’agir sur les inégalités scolaires et que, dans l’ensemble, celles-ci ont diminué au cours des dernières décennies. Néanmoins, des différences persistent.
Afin de réduire les inégalités sociales le plus tôt possible, des efforts majeurs ont été entrepris au niveau de la petite enfance, notamment avec la professionnalisation de l’éducation non formelle. Les premiers résultats longitudinaux du monitoring scolaire national confirment qu’au cycle 2, les enfants disposent d’une excellente base au niveau des compétences-clés. Toutefois, des différences de compétences significatives apparaissent au début du cycle 3, notamment au niveau de la compréhension de l’écrit, et sont liées à l’origine sociale ou au contexte migratoire.
Au niveau de l’enseignement supérieur au Luxembourg, les résultats longitudinaux montrent que l’offre de formations ainsi que la productivité scientifique ont augmenté au cours des dernières années, phénomène qui va de pair avec l’expansion de l’Université du Luxembourg. Les investissements dans l’éducation restent à un niveau élevé, sachant que l’éducation est toujours la meilleure protection contre le chômage.
Selon le rapport, les récentes réformes entamées par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse visent à apporter des solutions aux défis majeurs auxquels le système éducatif luxembourgeois se voit actuellement confronté. Or, les effets de ces réformes ne se manifestent pas dans l’immédiat, mais seulement à long terme. Le rapport ne peut par conséquent pas fournir une analyse complète de leur impact. Un premier bilan de l’efficacité des réformes engagées pourra être dressé dans la prochaine édition du rapport, prévue pour 2021.
*LUCET – Luxembourg Centre for Educational Testing
** SCRIPT – Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques