Si le Grand-Duché compte actuellement quelque 400 personnes sourdes ou malentendantes, il semblerait que la majorité d’entre elles ne connaissent pas la langue des signes. Dans un souci d’égalité, le gouvernement s’est mis au travail.

La reconnaissance officielle de la langue des signes, tel est le projet de loi actuellement en discussion à la Chambre qui sera applicable au plus tôt dans deux ans. Il s’agirait, à l’avenir, que toute personne sourdre ou malentendante puisse recourir à la langue des signes ou à un interprète qualifié lors de ses relations avec une administration publique luxembourgeoise.

Ce lundi 19 juin, Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration a apporté des précisions supplémentaires lors de la commission parlementaire. En effet, au-delà des relations administratives publiques, le texte s’étend au domaine de l’enseignement. Ce dernier prévoit que tout élève souffrant d’un problème auditif pourra user de la langue des signes et cela, aussi bien au primaire qu’au secondaire. Aussi, cette nouvelle forme de communication légale se fera également en allemand et sera mise en application au Centre de Logopédie. Une avancée majeur pour le Grand-Duché qui verrait les nouvelles règles concernent l’enseignement entrer en vigueur uniquement dans deux ans au plus tôt, lorsque la loi sera appliquée.

Des frais pris en charge par l’Etat

L’apprentissage de cette langue nécessitera la mise à disposition des interprètes nécessaires ainsi que d’enseignants qualifiés. Qui plus est, l’entourage des personnes utilisant la langue des signes, qu’il s’agisse des parents ou de la fratrie, pourront également apprendre cette nouvelle forme de communication. Une excellente nouvelle, en ce qui concerne le financement, les frais seront pris en charge par l’Etat à hauteur de cent heures maximums.

 

Sabrina Pontes