En quelques mois, en raison de la crise sanitaire, le monde du travail a accéléré sa transition vers le numérique plus rapidement qu’au cours des cinq dernières années. De nouvelles pratiques et de nouveaux mots ont émergé. En voici quelques-uns qui témoignent des changements qui s’opèrent dans nos sociétés de plus en plus numérisées. 

Le travail à distance

  • Backyards et back offices

Cette opposition a été élaborée pendant la crise de la Covid par les observateurs du monde du travail. Les premiers sont ceux dont le métier leur permet d’être en télétravail facilement. Les grandes caractéristiques de ces travailleurs sont l’absence de contact avec le public, des salaires plus élevés, et des conditions de vie plus agréables que les back offices qui, eux, ont un métier qui les oblige à être sur le terrain. 

  • Nomadisme ou remote

 Il s’agit d’un mode de travail contemporain ainsi que de la culture qui l’accompagne. Il est pratiqué depuis quelques années déjà mais les derniers événements en ont redéfini les contours avec notamment le nomadisme intra-entreprise. Il ne concerne plus seulement les cadres qui voyagent d’un pays à l’autre pour leur travail, mais l’ensemble des travailleurs d’une entreprise dont la présence in situ n’est pas nécessaire. Sa démocratisation rapide fait émerger de nouvelles attentes et de nouveaux comportements de travail.

  • Le distanciel

Apparu récemment, ce mot est un synonyme du nomadisme, mais tandis que ce dernier est employé pour désigner la culture de l’entreprise par les managers ou les supérieurs hiérarchiques, le mot “distanciel” est utilisé par les employés pour signaler leur absence dans les locaux de l’entreprise.

  • Télétravail ou flex office

Le télétravail n’a plus de secret pour vous. Rendue possible par le développement des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), cette nouvelle organisation présentait déjà des avantages avant la pandémie, notamment la flexibilisation du travail en entreprise. Il est à noter que, légalement, le télétravail ne peut être forcé : il se réalise uniquement sur la base du volontariat du salarié.

  • Partage de travailleurs

Cette nouvelle manière de travailler a été pensée par des plateformes comme Acerta pour proposer d’autres solutions aux entreprises que celles du licenciement et du chômage partiel. L’idée ? Chaque entreprise ayant un nombre d’employés trop élevé ou au contraire trop bas, peut s’inscrire sur cette plateforme et partager ses employés, à plus ou moins long terme. Les plateformes de mise en relation entre entreprises et employés se chargent de mettre les contrats au point, de manière à ce que le droit du travail soit respecté et afin de garantir une sécurité à l’employé. Présentée comme une solution à la pénurie de travailleurs dans certains secteurs et à leur abondance dans d’autres, ce modèle existait déjà dans certains cas : une secrétaire travaillant pour deux médecins, un assistant pharmacien travaillant dans deux pharmacies.

Le nouvel espace de travail

  • Visioconférences

Elles sont l’outil de collaboration principal associé au télétravail. Comme le bureau virtuel, les messageries internes, elles permettent de communiquer, mais l’outil vidéo est un plus pour la communication informelle.

  • Cloud computing

C’est un service d’hébergement en ligne. Beaucoup d’entreprises ont déjà transféré leurs bases de données sur des services de cloud pour faciliter la mobilité de leurs employés. Mais s’il existe depuis de nombreuses années, il est devenu l’outil star des télécommunications très récemment. Les messageries totalement en ligne sont celles qui ont eu le plus grand nombre d’usagers pendant le confinement, car elles ont réussi à maintenir des services impeccables. En témoigne la messagerie en ligne Slack, qui a augmenté de 20% les échanges quotidiens par utilisateurs.

  • Être en snooze

Ne jamais oublier de se déconnecter lors de la pause repas ou à la fin de la journée, pour avertir les collègues et la hiérarchie de son absence.

Les bienfaits du travail à distance…

  • Le biorythme

Dans les sondages émis sur les Français et le télétravail, beaucoup ont signalé la qualité de vie que leur fournit cette organisation professionnelle. Et ils ont été nombreux à faire savoir que leur biorythme s’en est trouvé grandement amélioré. Le biorythme, c’est la division entre les temps sociaux et le temps physiologique, celui de notre organisme.

  • Agilité organisationnelle

L’agilité organisationnelle est une compétence managériale qui a le vent en poupe. Elle est particulièrement adaptée à la généralisation du télétravail car cela oblige les entreprises à repenser la gestion de leurs employés. Globalement, la confiance et l’autonomie sont privilégiées dans ce cadre managérial.

… Et les risques

  • Hyperconnectivité

Ce mot désigne le comportement des employés qui n’arrivent pas à déconnecter de leur téléphone ou de leurs réseaux professionnels, et se retrouvent à travailler lors de leurs heures de repos.

  • Désocialisation

C’est un autre des risques psychosociaux liés au télétravail. C’est un déficit social ressenti par l’employé par manque de contact avec ses collègues et sa hiérarchie. L’éloignement physique en est la cause principale, puisqu’il rend impossible les échanges formels et informels. Les outils numériques sont de plus en plus nombreux à pallier cet isolement.

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