Vous vous sentez obligé de vous sentir “positif à tout prix” ? C’est ce qu’on appelle la positivité toxique. Pour se plier à cette injonction, 84% des Français estiment réprimer leurs émotions, au moins ponctuellement, selon une étude. Et ce n’est pas normal.

“Il y a pire dans la vie”, “ça ira”, “ne t’en fais pas”. Si ces petites phrases vous sont familières, c’est que vous avez eu affaire à la positivité toxique et vous n’êtes pas les seuls. Selon l’étude réalisée par Appinio*, 46% des Français considèrent que la “pression pour la positivité” a augmenté ces dernières années. Une tendance qui a un impact sur la façon de communiquer ses émotions. 

“Comment vas-tu ?” À cette réponse, plus d’un quart des Français (27%) avoue ne pas répondre honnêtement. De leur côté, 84% des Français estiment réprimer leurs émotions.

Positivité toxique au travail ou chez soi

Plus de la moitié des étudiants (52%) déclare se sentir poussés à être positif à l’école ou à l’université. Sur le lieu de travail, 54% des actifs ont le même ressenti. Les plus jeunes se sentent d’autant plus concernés avec 63% des 16-24 et 58% des 25-34 ans. 

Dans le cadre privé, souriez, vous êtes écouté. Près d’un Français sur deux se sent obligé d’être positif avec leur proche. Cela monte à 51% lorsque les Français sont à un mariage, 50% quand ils sont en famille ou 49% quand ils sont avec des amis. 

Quid des réseaux sociaux ? 

Là encore, l’injonction de se montrer heureux se fait ressentir même si elle est moins marquée. Pour les 16-24 ans, c’est sur Instagram que cette pression se fait le plus ressentir (40%), devant Tik Tok (23%) et Snapchat (19%). Chez les plus âgées, c’est le réseau social Facebook qui pousse à la positivité. Cela monte jusqu’à 66% chez les 45-54 ans et 73%  chez les 55-65 ans. Attention aux écrans du fumée…

*Sondage Appinio mené du 8 au 12 juillet 2021 auprès de 1 000 répondants.