Si le marché du CBD a explosé ces derniers mois partout – ou presque – dans le monde, il pourrait se faire voler la vedette par son cousin, le CBG, ou cannabigérol, un autre composé du cannabis. Certains acteurs de la cosmétique et du bien-être s’intéressent déjà de près à ses vertus apaisantes, antibactériennes, et anti-inflammatoires, qui pourraient en faire un nouvel allié beauté.

Toujours sur la sellette, la vente de feuilles et de fleurs de CBD est actuellement au coeur du débat. Alors que le Conseil d’État vient de suspendre provisoirement l’arrêté interdisant la vente des feuilles et fleurs brutes de CBD pris fin décembre, la bataille juridique engagée autour du très convoité cannabinoïde semble n’en être qu’à ses prémices. En France, en tout cas. Il faut dire que le cannabidiol, l’une des molécules contenues dans le chanvre, fait recette dans le monde, avec un marché qui pourrait atteindre les 13,4 milliards de dollars d’ici 2028 d’après Grand View Research. Mais à cette substance active pourrait s’en substituer une autre, plus rare et (encore) moins connue du public, le CBG, acronyme du cannabigérol.

Le CBG, quésaco ? 

Si son nom s’apparente à celui du cannabidiol (CBD), ce n’est pas pour rien. A l’instar de son cousin germain, le CBG fait partie de la centaine de cannabinoïdes présente dans le cannabis. Il est juste (pour le moment) beaucoup moins connu que le CBD, mais commence à intéresser de près scientifiques et fabricants qui en explorent actuellement le potentiel en vue de le porter – lui aussi – au rang d’allié bien-être et beauté. Non psychotrope, comme le CBD et contrairement au THC, il est d’une certaine façon à la base de ses homologues puisqu’il se transforme en d’autres cannabinoïdes, dont les deux précédemment cités, durant la croissance de la plante. Raison pour laquelle on le retrouve en petites quantités, et à de faibles concentrations. Mais ses vertus n’en sont pas moins exploitables.

Huiles au CBG

Tout comme le CBD se retrouve aujourd’hui au coeur de notre salle de bain, sous des formes aussi diverses et variées que les huiles, les sérums, les crèmes, les nettoyants, les gommages, et même les déodorants, on pourrait bientôt voir naître les mêmes gammes de produits enrichis cette fois en CBG. Certains acteurs planchent déjà sur les vertus mises en lumière par des études scientifiques : anti-inflammatoire, apaisant, antibactérien, antioxydant… Ca nous rappelle quelque chose. Et notons que depuis 2021, le CBG a intégré la base de données des ingrédients cosmétiques de l’Union européenne (Cosing).

Il existe déjà des huiles au CBG dans les boutiques spécialisées, avec des vertus relaxantes, qui permettent de lutter contre le stress et la fatigue. Mais l’industrie des cosmétiques pourrait rapidement s’emparer de ce nouvel allié pour proposer une gamme de produits plus étendue pour la peau. De son côté, le réseau de boutiques spécialisées en CBD Purple Store fait aujourd’hui savoir qu’il se “lance dans le développement de produits à base de CBG”, qui pourraient aller du bien-être aux cosmétiques. Une tendance à suivre de très près.