Depuis 20 ans, Alexandra Oxacelay dirige la « Stëmm vun der Stroos ». Deux décennies au cours desquelles elle a pu développer de nombreux projets pour aider les sans-abris  retrouver une place dans la société, et autant de chances de faire des rencontres et s’engager.

Elle est revenue pour nous sur son parcours et son quotidien à la tête de l’association située à Hollerich.

S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir de votre parcours, ce serait…

Difficile, car j’ai connu de nombreux beaux moments. Je dirais la confiance que les gens m’ont accordée et qu’ils m’accordent encore… Et il y a eu Cannes, lorsque nous sommes allés au Festival. Certains n’avaient jamais vu la mer. Cela reste un souvenir très fort.

Avez-vous fait des choix de carrière que vous avez regrettés ?

Aucun, ni dans ma carrière ni dans ma vie personnelle. Si c’était à refaire, je ferais tout de la même façon. J’ai appris de toutes mes expériences, même des plus mauvaises (sourire) !

Vous êtes diplômée de communication. Qu’est-ce qui a motivé votre virage vers l’associatif ?

Le hasard. Je suis arrivée à la Stëmm car ils cherchaient un journaliste à mi-temps, et je suis restée (rires). Le directeur alors en poste est parti, et je me suis dit qu’il y avait des choses à faire. L’associatif n’était pas ma voie de prédilection, même si je reconnais que j’avais choisi de faire carrière dans le journalisme pour m’engager et essayer, à mon échelle, de faire bouger les choses.

Être une femme a-t-il été un atout ou un frein à votre poste ?

Un atout, indéniablement. J’aime le fait d’être une femme, et j’avoue jouer de mon pouvoir de séduction. Je ne voudrais pas être un homme et, sincèrement, je ne pense pas que ce serait plus facile.

Quelles sont vos responsabilités en tant que directrice de l’association ?

Elles sont multiples : je gère 49 salariés, je développe nos nouveaux projets, je trouve les financements dont nous avons besoin pour avancer, je gère les relations publiques…

Manager lorsque l’on est une femme est-il différent ?

Dans mon cas non. En revanche, mes diplômes ont été un frein. Arriver du secteur de la communication pour collaborer avec des personnes issues du social a été compliqué. On ne voit pas les choses de la même façon, et il y a eu peut-être une certaine retenue, une méfiance, à mon égard. À l’époque, mes collègues pensaient que je ne pouvais pas comprendre leur travail.

J’ai été très critiquée à mon arrivée, mais cela m’a encore plus donné envie d’avancer et de prouver à mes détracteurs que j’étais capable de relever ce défi. Vingt ans après, je suis plutôt fière en regardant ce que j’ai accompli, et j’ai toujours une petite pensée pour ces personnes, mais sans amertume. Je sais que le changement, la nouveauté peuvent faire peur. Et on ne peut pas plaire à tout le monde (rires) !

Vingt après, n’êtes-vous pas lassée à une époque où la norme veut que l’on change de métier tous les cinq ans ?

Pas du tout ! C’est mon bébé, vous savez ! Je suis heureuse et fière d’avoir développé tout cela, et encore plus de travailler tous les jours avec une équipe ultra engagée et impliquée dans nos projets. Et puis, il y a encore tant de choses à accomplir ! Il y a toujours une affaire en cours ! En ce moment, nous sommes à 200% sur Caddy 2 ! Je ne pourrais pas lâcher.

Ce métier, c’est aussi une revanche personnelle. Avec lui, je recolle les morceaux : je n’ai pas eu une enfance facile. Avec la Stëmm, j’ai trouvé ma place. Quoi qu’il en soit, je sais que si je n’avais pas travaillé pour et aux côtés de sans-abri, je me serais forcément tournée, à un moment ou à un autre de mon existence vers une forme d’engagement. Être impliquée dans la société, me battre contre les injustices est une raison de vivre. J’ai toujours admiré les révolutionnaires : j’aurais adoré vivre mai 68 (sourire) !

Quelles sont les capacités requises pour bien manager ?

Aimer diriger, savoir prendre des décisions, avoir de la patience, savoir écouter, aimer les gens, avoir l’esprit d’équipe, être fédérateur, anticiper les désirs de la société, être curieux, ne pas avoir peur, aimer entreprendre…. Je pense que la liste est complète (rires) !

Quelles sont vos forces ? Vos faiblesses ? Comment parvenez-vous à les combler ?

Je pense qu’une force peut être une faiblesse, et inversement. Dans la vie, tout n’est pas blanc ou noir. Il y a beaucoup de gris. Tout est question d’équilibre, mais on a besoin des deux.

Comment parvenez-vous à jongler entre vie personnelle et vie professionnelle ? Arrivez-vous à vous détacher de ce que vous vivez dans votre travail ?

Là encore je vous répondrais que c’est une question d’équilibre, mais j’avoue que non, je ne coupe jamais. Mais ma profession fait partie intégrante de ma vie, de qui je suis. C’est vraiment un plaisir, et mon travail n’est pas seulement un moyen de gagner ma vie. Pour le reste, je m’accorde des pauses, je sélectionne les gens que je fréquente et évite autant que faire se peut les relations toxiques.

Quels sont vos prochains défis ?

Un seul : Caddy 2, et nous sommes tous à fond pour le mettre en place le plus rapidement possible. Il y a un réel besoin, et nous ne pouvons pas attendre. Toutefois, cela prend du temps et celui-ci est nécessaire pour mener à bien ce projet.

Au niveau de l’équipe, j’ai envie que nous progressions encore. Je viens de commencer un programme de mentoring à la Chambre de Commerce. Cela me nourrit et m’aide à me remettre en question. C’est fondamental et cela va me permettre de définir de nouveaux objectifs et d’avancer encore et encore.

S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir de votre parcours, ce serait…

Difficile, car j’ai connu de nombreux beaux moments. Je dirais la confiance que les gens m’ont accordée et qu’ils m’accordent encore… Et il y a eu Cannes, lorsque nous sommes allés au Festival. Certains n’avaient jamais vu la mer. Cela reste un souvenir très fort.

Avez-vous fait des choix de carrière que vous avez regrettés ?

Aucun, ni dans ma carrière ni dans ma vie personnelle. Si c’était à refaire, je ferais tout de la même façon. J’ai appris de toutes mes expériences, même des plus mauvaises (sourire) !

Vous êtes diplômée de communication. Qu’est-ce qui a motivé votre virage vers l’associatif ?Le hasard. Je suis arrivée à la Stëmm car ils cherchaient un journaliste à mi-temps, et je suis restée (rires). Le directeur alors en poste est parti, et je me suis dit qu’il y avait des choses à faire. L’associatif n’était pas ma voie de prédilection, même si je reconnais que j’avais choisi de faire carrière dans le journalisme pour m’engager et essayer, à mon échelle, de faire bouger les choses.

Être une femme a-t-il été un atout ou un frein à votre poste ?

Un atout, indéniablement. J’aime le fait d’être une femme, et j’avoue jouer de mon pouvoir de séduction. Je ne voudrais pas être un homme et, sincèrement, je ne pense pas que ce serait plus facile.

Quelles sont vos responsabilités en tant que directrice de l’association ?

Elles sont multiples : je gère 49 salariés, je développe nos nouveaux projets, je trouve les financements dont nous avons besoin pour avancer, je gère les relations publiques…

Manager lorsqu’on est une femme est-il différent ?

Dans mon cas non. En revanche, mes diplômes ont été un frein. Arriver du secteur de la communication pour collaborer avec des personnes issues du social a été compliqué. On ne voit pas les choses de la même façon, et il y a eu peut-être une certaine retenue, une méfiance, à mon égard. À l’époque, mes collègues pensaient que je ne pouvais pas comprendre leur travail.J’ai été très critiquée à mon arrivée, mais cela m’a encore plus donné envie d’avancer et de prouver à mes détracteurs que j’étais capable de relever ce défi. Vingt ans après, je suis plutôt fière en regardant ce que j’ai accompli, et j’ai toujours une petite pensée pour ces personnes, mais sans amertume. Je sais que le changement, la nouveauté peuvent faire peur. Et on ne peut pas plaire à tout le monde (rires) !

Vingt après, n’êtes-vous pas lassée à une époque où la norme veut que l’on change de métier tous les cinq ans ?

Pas du tout ! C’est mon bébé, vous savez ! Je suis heureuse et fière d’avoir développé tout cela, et encore plus de travailler tous les jours avec une équipe ultra engagée et impliquée dans nos projets. Et puis, il y a encore tant de choses à accomplir ! Il y a toujours une affaire en cours ! En ce moment, nous sommes à 200% sur Caddy 2 ! Je ne pourrais pas lâcher.Ce métier, c’est aussi une revanche personnelle. Avec lui, je recolle les morceaux : je n’ai pas eu une enfance facile. Avec la Stëmm, j’ai trouvé ma place. Quoi qu’il en soit, je sais que si je n’avais pas travaillé pour et aux côtés de sans-abri, je me serais forcément tournée, à un moment ou à un autre de mon existence vers une forme d’engagement. Être impliquée dans la société, me batte contre les injustices est une raison de vivre. J’ai toujours admiré les révolutionnaires : j’aurais adoré vivre mai 68 (sourire) !

Quelles sont les capacités requises pour bien manager ?

Aimer diriger, savoir prendre des décisions, avoir de la patience, savoir écouter, aimer les gens, avoir l’esprit d’équipe, être fédérateur, anticiper les désirs de la société, être curieux, ne pas avoir peur, aimer entreprendre…. Je pense que la liste est complète (rires) !

Quelles sont vos forces ? Vos faiblesses ? Comment parvenez-vous à les combler ?

Je pense qu’une force peut être une faiblesse, et inversement. Dans la vie, tout n’est pas blanc ou noir. Il y a beaucoup de gris. Tout est question d’équilibre, mais on a besoin des deux.

Comment parvenez-vous à jongler entre vie personnelle et vie professionnelle ? Arrivez-vous à vous détacher de ce que vous vivez dans votre travail ?

Là encore je vous répondrais que c’est une question d’équilibre, mais j’avoue que non, je ne coupe jamais. Mais ma profession fait partie intégrante de ma vie, de qui je suis. C’est vraiment un plaisir, et mon travail n’est pas seulement un moyen de gagner ma vie. Pour le reste, je m’accorde des pauses, je sélectionne les gens que je fréquente et évite autant que faire se peut les relations toxiques.

Quels sont vos prochains défis ?

Un seul : Caddy 2, et nous sommes tous à fond pour le mettre en place le plus rapidement possible. Il y a un réel besoin, et nous ne pouvons pas attendre. Toutefois, cela prend du temps et celui-ci est nécessaire pour mener à bien ce projet.Au niveau de l’équipe, j’ai envie que nous progressions encore. Je viens de commencer un programme de mentoring à la Chambre de Commerce. Cela me nourrit et m’aide à me remettre en question. C’est fondamental et cela va me permettre de définir de nouveaux objectifs et d’avancer encore et encore.